Qui l'aurait cru, le Raja ira en finale du Mondial des clubs. Les Verts ont déjoué tous les pronostics, et leur victoire contre les Brésiliens de l'Atletico de Mineiro est très loin d'être volée. Ils affronteront samedi, le Bayern de Munich. Le rêve continue. Face aux Brésiliens de l'Atletico de Mineiro, le Raja s'est surpassé. Sur la pelouse du Grand stade de Marrakech, les coéquipiers de Metouali se sont montrés supérieurs à leurs adversaires, surtout physiquement. Un atout qui a complètement mis en échec la tactique de l'entraineur Cuca. Le fort pressing exercé, durant les dix premières minutes de la rencontre, par le milieu de terrain de l'Ateltico sur les attaquants du Raja et le recours au hors-jeu se sont vite dissipés grâce aux petites passes aux transversales, les protégés de Faouzi Benzerti, ont offert de larges couloirs devant Karrouchi à gauche et Metouali à droite. Les Casablancais auraient pu d'ailleurs ouvrir le score dès la première mi-temps avec des occasions franches à la 35e et la 40e. En 2e mi-temps, les Rajaouis ont continué sur leur lancée Dès l'entame de la seconde période, les Brésiliens ont essayé de se ruer vers l'attaque en laissant beaucoup d'espaces derrières. Et le Raja en a profité en contre pour porter le danger sur les cages de Victor. A la 51e, sur une contre-attaque rapide, Erraki sert Yajour qui, d'un tir croisé, donne l'avantage aux locaux. Et les Casablancais auraient pu prendre le large sur deux très belles occasions qu'ils n'ont pas réussi à concrétiser. Et cela aurait pu être fatal au Raja. Ronaldinho allait calmer l'euphorie des verts sur un coup-franc légèrement excentré. La star brésilienne enroule le ballon qui vient heurter le poteau et finir dans le but laissant Askri immobile. L'Atletico égalise à la 63e. Sans être affectés par ce but, les Rajaouis ne changent pas de tactique, laissant aux Brésiliens le monopole de la balle mais sans réel danger. Sur une nouvelle contre-attaque, Yajour, encore lui, est fauché sur la surface de réparation, l'arbitre siffle un pénalty, toutefois, douteux. Metouali se charge de le tirer, plaçant la balle à gauche. A la 84e mn, le Raja n'avait plus qu'à tenir une dizaine de minute pour créer l'exploit. Et ils feront même mieux se créant de nouvelles occasions et en marquant un troisième but des les arrêts de jeux pour le biais de Vivien Madibé. Des enseignements à tirer des trois matchs du Raja Le parcours des Verts dans ce Mondial des clubs a montré que les Rajaouis avaient une belle condition physique. Une qualité qui fait défaut à de nombreuses équipes de la Botala et même à la sélection nationale. Livrer trois excellents matches en l'espace d'une semaine, de surcroît face à des adversaires de divers horizons, est tout sauf une sinécure. Sans aucun doute, le physique a boosté le moral des joueurs. Là aussi, le Raja a montré un mental de bêton. Le Raja est le second club dans l'histoire récente de la Coupe du Mondes des clubs à mettre à mal l'hégémonie des grandes confédérations de football. Sur 9 éditions, seule celle de 2010 avait échappé à une finale entre les représentants européen et sud-américain. Et c'était déjà un club africain qui en était à l'origine : le TP Mazembe qui s'était incliné 3-0 face à l'Inter Milan. Le Raja essaiera de faire mieux mais la tache s'annonce encore plus difficile face au Bayern Munich de Pep Guardiola qui part archi-favori.