De petites formations politiques algériennes tentent, à leur manière et selon la limite de leurs pouvoirs, une médiation entre Rabat et Alger. Une tentative qui a peu de chance de réussite. Sauf coup de théâtre, des représentants de partis algériens sont attendus, au début de la semaine prochaine, au Maroc. C'est une information du quotidien Echourouk. Il s'agit de petites formations qui, selon la même source, ont déjà pris langue, en vue de la préparation de cette visite, avec dix partis marocains dont le PJD qui dirige la coalition gouvernementale. En revanche, aucune annonce n'a été faite sur une possible réunion de ces formations algériennes avec le parti de l'Istiqlal de Hamid Chabat. Sachant, que le chef du parti de la Balance est accusé, par certains médias et hommes politiques du voisin de l'Est, d'être à l'origine de l'escalade entre les deux pays à cause de ses déclarations sur le Sahara oriental Aucun grand parti n'est du voyage Pour le moment, aucune enseigne politique connue et ayant une forte représentativité dans les deux chambres du parlement algérien n'a annoncé son intention de faire le déplacement au royaume. Elles ont la tête ailleurs et suivent de loin l'issue des tractations entre les centres du pouvoir sur l'option d'un quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Sur la liste des arrivants figurent le Mouvement des Nationalistes Libres, le parti de la Justice et du Manifeste, le Front de Bonne gouvernance, le Front de Militantisme National et des membres de la société civile. Outre les entretiens avec les formations politiques marocaines, l'agenda des Algériens prévoit une visite au siège de leur consulat à Casablanca où devrait se tenir une opération symbolique pour placer le drapeau algérien sur son mât. Reste à savoir si les services de Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères de l'Algérie, laisseront faire une telle initiative. Constituer une alliance entre les partis des deux pays Les promoteurs de ce déplacement ambitionnent de créer une alliance entre les formations politiques des deux voisins. Une sorte de feuille de route avec à la clé des rencontres périodiques pour permettre des discussions sur des sujets d'intérêts communs. Certes l'initiative est louable mais elle ne pourrait, surement, se solder que par un échec. A part les accolades et les sourires de circonstances devant les caméras et les photographes, ce déplacement ne va, nullement, résoudre le conflit maroco-algérien. Sachant que la solution est ailleurs, loin de la portée des partis politiques des deux côtés. De plus, les réunions entre représentants de partis politiques algériens et marocains se concluent, souvent, avec des prises de bec. Preuve en est la rencontre d'avril 2008, à Tanger, qui avait connu un «duel» verbal entre Mohamed El Yazghi, alors ministre d'Etat au sein du gouvernement Abbas El Fassi, et Abdelaziz Belkhadem, à l'époque secrétaire général du FLN, au sujet du Sahara.