C'est dans une ambiance électrique que s'est déroulée, dimanche et jusqu'au matin de ce lundi, l'assemblée générale de la Fédération royale marocaine de football. Le successeur de Ali Fassi Fihri est, désormais connu, c'est Faouzi Lakjaâ. Les meubles sont sauvés. Le Maroc évite, ainsi, les sanctions de la FIFA. Après des mois d'attente, la Fédération de football a un nouveau patron pour, au moins, les quatre prochaines années, indique un communiqué, réduit au strict minimum, de la FRMF. Il s'agit de Faouzi Lakjaâ, le président du club de la Renaissance de Berkane (1er division). Pour une fois, le n°1 de la FRMF n'est ni un militaire ni originaire de Rabat ou de Casablanca. Une «élection» qui s'est faite dans la douleur. L'assemblée générale de la FRMF, a commencée hier, dimanche 10 novembre, vers 16 heures. Deux listes s'affrontaient pour la présidence, celle de Lakjaâ contre celle d'Akrame. Après des heures de palabres et de joutes verbales, parfois même physiques, entre les partisans des deux camps, cela s'est terminé lundi 11 novembre, vers sept heures du matin sur un compromis : Lakjaâ est président alors que son concurrent devient, par miracle, son bras droit. Une entente qui ne pourrait que renforcer la thèse de l'intervention d'une force politique qui aurait convaincu les deux rivaux d'enterrer la hache de guerre et répartir les sièges du bureau fédéral et les présidences des commissions. La FRMF est une juteuse affaire. Il n'y a pas eu consultation des urnes Une issue qui met un terme à des semaines de querelles et de disputes entre deux membres du PAM, bien que Faouzi Lakjaâ a eu le soutien d'Ilias El Omari, l'homme fort au sein du parti du Tracteur également membre de la FRMF en tant que président de l'équipe la Jeunesse du Rif d'Al Hoceima (Botola Pro). Comme quoi au Maroc, la politique et le sport font bon ménage. L' «élection» de Lakjaâ à la tête de la Fédération royale marocaine de football n'est pas sans rappeler celle d'Ali Fassi Fihri en avril 2009. A l'époque, il était le candidat unique à la succession du démissionnaire, le général Hosni Benslimane. Préparer la CAN 2015 et choisir un nouveau sélectionneur La priorité pour le nouveau bureau fédéral est la désignation d'un successeur à Rachid Taoussi. Le contrat de ce dernier a expiré depuis, plus deux mois. Il expédie les affaires courantes en attendant l'arrivée d'un entraineur. L'ancienne équipe d'Ali Fassi Fihri n'était pas habilité, en été, à prendre une telle décision même s'elle a pris langue avec plusieurs candidats, notamment des Français. Faouzi Lakjaâ donnera-t-il suite à ces négociations ou se laissera-t-il tenter par l'envie de chercher d'autres profils aussi bien nationaux qu'internationaux ? La réponse est prévue dans les prochaines semaines. Le temps presse. Seule une année et deux mois nous séparent de la CAN 2015 qui aura lieu dans les stades marocains.