Les matchs RAJA-FAR connaissent très souvent des actes de hooliganisme. En 2011, un supporter du club casablancais avait été tué par des ultras des FAR. Le match d'hier a connu des actes de vandalismes commis par les supporters. La police a brillé par son absence. L'affiche vedette de la 23ème journée de la Botola, opposant le Raja au FAR, s'est soldée par un partage des points, un but partout. Les militaires ont ouvert le score à la 45ème minute avant que les Rajaouis n'égalisent en fin de partie. Côté sport, c'est tout. Les actes de vandalismes perpétrés par les supporters des FAR ont bien relégué la rencontre aux seconds rangs. A la vielle du match, des Ultras R'batis de la faction «Black Army», cagoulés, menacent dans un enregistrement vidéo accompagné de quelques notes musicales copiées de films de guerre, le public du Raja. A bord d'une voiture, ils ont sillonné, la nuit, les avenues de Casablanca, se sont arrêtés devant quelques endroits et ont écrit des slogans hostiles au Raja. Le jour du match, la police est aux abonnés absents La vidéo de presque huit minutes n'augurait rien de bon. Les forces de l'ordre, concentrés sur les environs du stade Mohammed V ont laissé d'autres places de Casablanca, également importantes, à la merci des assauts des radicaux des FAR. A peine arrivés à la gare Casaport, commencent-ils alors à casser les vitres des voitures stationnés. Encouragés par l'absence d'un fort déploiement policier, ils récidivent à l'avenue Mohammed V. Là, ce sont les devantures des magasins et quelques voitures du tramway qui portent les stigmates du passage des ultras des FAR. Des passants et des travailleurs de ces boutiques ont été, également, roués de coups et victimes de vols de leurs téléphones portables et de sommes d'argents. Hier, un reportage diffusé par Al Oula lors du journal de 23 heures montrait les dégâts des actes de vandalisme commis par le public des FAR et donnait la parole aux propriétaires des magasins de l'avenue Mohammed V qui s'interrogeaient sur leur indemnisation. L'Intérieur explique l'absence de la police Dans un communiqué relayé par la MAP, le ministère de l'Intérieur estime qu' «en dépit de toutes les précautions préventives et les mesures de sécurité dictées par les instructions du ministère de l'Intérieur, des actes de vandalisme et de destruction de biens publics et privés ont été perpétrés par des individus juste après leur arrivée à la gare ferroviaire à Casablanca, en provenance de Rabat». Une excuse pour justifier l'absence de la police à la gare Casaport et sur l'avenue Mohammed V. Et pourtant, selon toujours le même texte du département de Mohand Laenser «des réunions de coordination ont été tenues, à cet effet, au niveau de la wilaya du Grand-Casablanca, sous la présidence du Wali de la région et en présence des services de sûreté concernés et des représentants de la protection civile, dans le but de dresser une ferme stratégie anticipative à même d'éviter tout ce qui pourrait attenter à l'ordre public». Visiblement, ces réunions n'ont servi à rien. Qu'encourent les 193 détenus Depuis le 1er octobre 2011, le Maroc a une loi (09/09) contre les actes de vandalisme commis lors de rencontres sportives. Elle durcit les peines contre les casseurs. Sur le même principe, le code pénal dans son article 308 prévoit «un emprisonnement de 1 à 5 ans et d'une amende de 1.200 à 20.000 DH» contre toute personne impliquée dans des actes de vandalisme. Alors que L'article 403 du code pénal promet aux «instigateurs et provocateurs des faits» entre 10 et 20 ans d'emprisonnement. En cas de préméditation, c'est la prison à vie. Reportage de la chaîne El Oula faisant état des actes de vandalisme perpétrés par les hooligans Supporter des FAR en possession d'armes blanches et d'acide Vidéo des hooligans des FAR