Depuis le mois de novembre, une page Facebook intitulée Scoop Marrakech fait beaucoup parler d'elle au Maroc, et plus précisément à Marrakech. En cause, des photos compromettantes de jeunes filles de la ville y sont régulièrement publiées. L'arrestation de son créateur, en janvier dernier, n'y a rien changé. Malgré l'arrestation en janvier dernier de son créateur, la page Facebook intitulée «Scoop Marrakech» continue de mettre en ligne des photos compromettantes, voire pornographiques, de jeunes filles présentées comme étant marocaines. Du contenu, qui devrait normalement être censuré par le réseau de Mark Zuckerberg, y est publié quotidiennement. Qui est le responsable ? La page, qui compte actuellement plus de 10 000 fans, a été créée en novembre 2012, par un certain M.A.Z. Selon Telquel, il s'agit d'un jeune homme de 21 ans, sans histoire particulière, qui ne souffre d'aucun trouble psychologique, au chômage depuis qu'il a quitté l'école à Marrakech. «Ce n'est pas un as de l'informatique, mais c'est un vrai accro à Internet, pratiquement sa seule occupation», explique une source policière de Marrakech, contactée par l'hebdomadaire marocain. «Il a lancé sa page en novembre 2012 et a fini par se prendre au jeu. Le trafic et la célébrité qu'a connus cette page l'ont poussé à persévérer», ajoute la même source. Selon cette dernière, ce n'est pas M.A.Z. l'auteur principal des clichés publiés sur la page. Des complices ? «On sait qu'il a rarement pris des photos lui-même, mais il a piqué l'essentiel sur des sites Internet et surtout sur d'autres pages Facebook. Les autres utilisateurs, par centaines, ont pris le relais», précise-t-on. Le 25 janvier 2013, soit deux jours après l'interpellation du jeune homme en question, une vidéo de deux minutes mettant en scène un couple en plein ébats dans un lieu public, a, en effet, été publiée. Pour la police locale, cela ne peut s'expliquer que par l'existence d'un ou plusieurs complices. La police, qui a reçu plusieurs plaintes à ce sujet, a, d'ores et déjà, fait des demandes auprès de Facebook en vue de supprimer la page. «Des démarches ont été entreprises dans ce sens auprès de Facebook et nous attendons leur réponse», assure la même source policière. Une réaction de la part de la direction du réseau social n'y changera, toutefois, pas grand-chose. Plusieurs pages similaires, associées à d'autres villes du royaume, continuent de voir le jour sur la toile marocaine, créant la psychose chez certaines filles qui n'oseraient plus sortir de chez elles de peur d'être identifiées par leurs proches. La situation qui échappe aux autorités marocaines démontre, une fois de plus, que le contenu publié sur les réseaux sociaux est totalement incontrôlable.