La révision du Code de la famille, annoncée par le roi Mohammed VI lors d'une réunion au palais royal de Casablanca le 23 décembre, a suscité un vif débat sur les réseaux sociaux. Depuis cette annonce, les réactions se multiplient, oscillant entre soutien enthousiaste et critiques acerbes, selon l'analyse de la société spécialisée Consultor. Parmi les points les plus débattus, l'exclusion du domicile conjugal de la succession a cristallisé les tensions. Certains internautes dénoncent une influence occidentale, estimant que ces changements risquent de rompre avec les traditions marocaines. De l'autre côté des critiques s'élèvent contre le refus de l'utilisation de tests ADN pour la filiation, décision jugée contraire aux droits de l'enfant. Les exemples médiatisés ne manquent pas : des leaders d'opinion, tels que le créateur de contenu Mustapha Swinga, ont interrogé leur communauté sur le bien-fondé des réformes. Dans un sondage, une majorité a exprimé son désaccord. À l'inverse, des figures comme les actrices Majdouline El Idrissi et Fatima Hernadi ont salué les réformes en répétant «Vive le Roi», une vidéo qui a fait le buzz tout en déclenchant une avalanche de réactions contradictoires. فرحة راوية ومجدولين إدريسي بتعديلات مدونة الأسرة ????#مجدولين_إدريسي #مدونة_الأسرة pic.twitter.com/AtKKKVXVxm — يابلادي (@yabiladi_ar) December 25, 2024 Certains comptes influents sur X dénoncent des réformes qu'ils perçoivent comme imposées de l'étranger, pointant du doigt une «occidentalisation forcée». D'autres critiquent les institutions religieuses, qu'ils accusent de céder aux pressions politiques. Le ton des échanges est souvent alarmiste, empreint de termes comme «destruction de l'identité nationale» ou «soumission». Des publications ironiques et des scénarios fictifs tournent en ridicule certains amendements, tandis que des internautes appellent à une mobilisation pour défendre les valeurs traditionnelles marocaines. Malgré les critiques, certains internautes reconnaissent des avancées nécessaires dans les propositions, tout en demandant des ajustements pour mieux répondre aux besoins du Maroc contemporain.