Le premier février 2013, j'ai annoncé ma démission en tant que membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), mis en place officiellement il y a de cela plus de cinq ans, le 21 décembre 2007. Au même moment, l'engagement était pris d'en donner avec détail, les raisons sous peu. Cet engagement se concrétise aujourd'hui. En tant que membre délibérant du CCME et rapporteur de son groupe de travail «Citoyenneté et participation politique», mon engagement a été total pour la réussite de cette expérience participative, en contribuant modestement, mais avec beaucoup de conviction et de détermination, notamment à la préparation d'avis consultatifs liés aux attributions de notre commission : citoyenneté, participation politique, et futures composition et compétences du Conseil. Il s'agit en particulier d'un avis consultatif sur les procédures concrètes et les modalités pratiques de participation des citoyens marocains à l'étranger aux élections législatives, à partir des pays de séjour, leur permettant d'être représentés à la Chambre des Représentants à Rabat, conformément aux décisions annoncées dans le discours royal fondateur du 6 novembre 2005. Le second avis consultatif, devait concerner la conception du futur CCME, dans la mesure où le Conseil mis en place le 21 décembre 2007, avec la nomination de 37 membres seulement sur les 50 prévus, l'a été sur la base d'une période transitoire de quatre ans. Malgré les efforts louables déployés par les membres du groupe de travail, aucun des avis précédents n'a pu être présenté. Sur cet échec en matière d'obligation de résultats, deux observations préliminaires centrales s'imposent. La première observation renvoie au fait que les dysfonctionnements constatés au niveau du Conseil, ne sont pas de simples erreurs de jeunesse de l'institution, mais constituent la résultante de calculs et de comportements précis, suivis à dessein dans le cadre d'une stratégie déterminée. Il s'agit de l'opposition systématique de la présidence du CCME et des membres de sa direction en général, à toute représentation parlementaire réelle des citoyens marocains à l'étranger à partir des pays de séjour et à toute participation démocratique à ce Conseil. Au mépris de l'obligation de réserve à laquelle ils sont tenus, ces responsables n'ont cessé, à travers divers arguments fallacieux, de décrédibiliser et de délégitimer publiquement l'exercice effectif par les citoyens marocains à l'étranger, de leurs droits politiques par rapport au Maroc, Ce faisant, ils ont donné une piètre image de l'institution consultative, chargée normalement de présenter à Sa Majesté le Roi un avis, après les consultations indispensables et le débat interne au Conseil, couronné par les délibérations de son assemblée plénière. La seconde observation centrale, renvoie aux manoeuvres dilatoires, ainsi qu'au travail systématique d'obstruction et de sape des efforts de la Commission Citoyenneté et participation politique par les trois membres de la direction du Conseil (président, secrétaire général, directeur) et de la compromission leurs deux conseillers qui se sont succédés. Pour lire la totalité de la lettre explicative de Abdou Menhebi cliquez ICI.