Une famille nombreuse est presque la norme dans les pays maghrébins. Cependant, les conditions sociales et économiques poussent de plus en plus de parents à choisir d'avoir un seul enfant. Ils veulent lui offrir le meilleur, du temps, de l'énergie et surtout une bonne éducation. Mais comment faire de cet enfant unique un enfant équilibré ? Dans les premières années de sa vie, votre enfant va forcément vous réclamer un petit frère ou une petite sœur avec «qui jouer». Cela ne veut pas dire qu'il se sent seul au sein de votre famille. Il se compare seulement à ses camarades, cousins ou voisins. Vous remettez, alors, en question votre choix, en entendant des remarques du genre «il doit s'ennuyer le pauvre petit» ou «il va être pourri». La plus grosse erreur qu'un parent puisse faire est de culpabiliser. L'enfant perçoit la culpabilité et la prend comme une différence. C'est vrai que dans certains cas, ce sont des circonstances particulières qui poussent les parents à ne pas avoir d'autres enfants, mais la plupart du temps, il s'agit d'un choix. Il faut donc en discuter avec son conjoint pour déculpabiliser et se libérer de ses tensions. Invitez ses cousins Il y a une solution à tout. Si vous avez peur que votre enfant se sente seul, vous pouvez inviter des cousins, ou ses petits copains à dormir à la maison. Si vous ne voulez pas trop le couver, envoyez-le à la crèche, ou dormir à son tour chez ses amis. Cela lui permettra à la fois d'être indépendant et d'être sociable. Parlez également à votre enfant, choisissez des mots simples pour lui expliquer la situation. Mais n'en faites pas trop, il faut que ce soit la norme pour lui, et non une différence. Heureusement, cette «crise» ne va pas durer trop longtemps. Très vite, l'enfant sera absorbé par sa vie, ses premiers amours et sa scolarité. Il peut regretter d'être enfant unique également à l'adolescence, où il sera scruté en permanence par ses parents. Encore une fois, vous devez lâcher prise et lui faire confiance. Unique, sans complexes ! Le plus important, ladies, est d'ouvrir votre famille vers l'extérieur. Mais attention, chaque enfant est unique par sa personnalité et ses goûts. Vous serez tentée d'insister pour qu'il ait le meilleur, mais respectez ses choix, en matière de vêtements ou d'activités par scolaires. S'il préfère des activités plutôt calmes, sachez que cela n'a rien à voir avec son statut d'enfant unique. Pour ne pas céder à ses caprices, il faut déjà que vous ayez dépassé la première étape de non culpabilité. Dans vos rapports avec lui, oubliez cette particularité, souvenez que cela devient la norme de nos jours. Ne soyez pas maman poule, ni trop sévère non plus. Un enfant unique n'est pas forcément gâté pourri. Indépendant L'enfant unique a l'avantage de savoir ce qu'il veut, il ne connait pas les sentiments négatifs. Seul, il est plus indépendant et développe son imagination. Cela devient vite un atout à l'âge adulte. De plus, cet enfant est élevé parmi des adultes, il adopte certains comportements. Les études prouvent que ces enfants apprennent la lecture plus rapidement et ont de meilleurs résultats scolaires (quel soulagement, ladies). Explication : les parents suivent mieux les devoirs et détectent très tôt les problèmes. De plus, ils sont plus épanouis dans leur vie professionnelle et ils retrouvent leur foyer avec beaucoup de plaisir. Attention, encore une fois pas d'excès. Il ne faut pas, non plus, fragiliser l'enfant. Comme tous les petits, à force de lui mettre la pression et de vouloir le mettre dans le droit chemin, il finit par choisir une voie différente, avec ce sentiment de culpabilité et de honte qui risque de l'accompagner toute sa vie. Etre enfant unique n'est pas forcément un handicap, on peut en faire un atout. A condition d'avoir les bons mots et bons réflexes.