Chaque année, plusieurs centaines de couples choisissent de divorcer parce que cela ne va plus. Chez d'autres, on choisit de rester pour les enfants. Ces ladies qui font ce choix se retrouvent à jouer la comédie devant leurs proches pour assurer à leurs bouts de chou l'environnement le plus stable possible. Mais est ce le meilleur choix ? Le divorce, c'est mieux ? «Arrêtez de dire que les enfants aux parents divorcés sont malheureux ! Nous ne le sommes pas plus que d'autres !» se défend Hala, 16 ans. Ses parents se sont séparés quand elle avait 4 ans. «Ils ne sont plus mari et femme mais ils sont papa et maman et se sont toujours comportés en tant que tel» ajoute t-elle. C'est vrai, mes chères ladies, que les enfants ressentent tout. On se demande si ce n'est pas mieux pour eux d'évoluer dans un environnement serein. «Il ne faut pas oublier que les couples mariés n'ont ni plus ni moins de problèmes que nous. Je ne pouvais pas rendre ma fille heureuse en étant moi-même malheureuse» témoigne Assia, divorcée depuis 5 ans. «C'est mon fils de 10 ans qui m'a ouvert les yeux» sourit Malika. Un soir où elle n'en pouvait plus, elle s'est enfermée dans sa chambre pour pleurer, son fils est venu la retrouver. «Il m'a expliqué avec son langage d'enfant qu'il comprenait ce qui se passait à la maison et qu'il ne voulait plus vivre comme ça» Aujourd'hui, Malika est divorcée et s'occupe seule de son enfant. «Comme avant d'ailleurs» sourit t-elle. C'est vrai que ces ladies ont les moyens psychiques et financiers de faire ce choix difficile, et de se battre, comme toutes les mères du monde Jamais sans mes enfants Car d'autres ladies sont obligées de rester pour les enfants. Pas seulement parce qu'elles veulent qu'ils grandissent dans un foyer, ni parce qu'elles n'ont pas le courage. D'autres considérations rentrent en jeu. «Je suis femme au foyer et mes enfants ont l'habitude d'un certain niveau de vie. Je ne peux pas leur imposer cela !» soupire Kawtar. Et d'ajouter : «Et je ne peux pas non plus retourner chez mes parents ! Ils ont eux même du mal à joindre les deux bouts» Comme Kawtar, Laila a choisi de fermer les yeux sur la double vie de son mari. «J'ai pensé à mes enfants, mais aussi au regard de la société vis-à-vis des femmes divorcées» soupire t-elle. En plus, les familles maghrébines ne tolèrent toujours pas que leurs filles divorcent. On les poussera aussi à être patientes pour leurs enfants. Plus déchirant, le cas d'Inès. Mariée à un saoudien, elle a peur de perdre ses enfants si elle divorce. «Ils sont saoudiens par leur père, et dans la loi saoudienne, les enfants doivent rester avec lui s'il ont plus de 7 ans» Inès reste donc mariée à «cet étranger» qui rentre chez lui comme il rentre à l'hôtel. Ces ladies vivent une double vie, reçoivent, et offrent cette image d'Epinal d'une famille heureuse et unie. Mais la plupart rêvent du jour où leurs enfants seront assez grands pour comprendre. Mais n'oubliez pas ladies, toutes les familles ont leurs problèmes !