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Maroc : La masculinité écorchée ou quand les femmes travaillent plus que les hommes
Publié dans Yabiladi le 22 - 01 - 2013

Il y a quelques mois, je suis rentrée de vacances du Maroc, mon pays natal. J'ai été surprise de voir que les hommes ont «déserté» le pays. On ne voit que des femmes travailler à l'extérieur : gardienne de voitures, serveuses de café, concierges, et ainsi de suite. Certains et certaines applaudiront à «l'émancipation» de la femme au Maroc qui a «investi» le monde du travail masculin, d'autres comme moi le déploreront.
Il n'y a pas de doute sur le fait que, tout au long de l'histoire et dans le monde, la femme a souffert d'une marginalisation sous différentes formes, et que les mouvements d'émancipation de la femme sont venus briser cette injustice transmise et inculquée par une société patriarcale (que l'on voit d'un bon ou mauvais œil ces mouvements, là n'est pas la question). Malgré ces mouvements émancipateurs de la femme, le statut de la femme est en train de connaître une terrible régression dans le monde, à tel point que dans certains cercles, on commence à regretter le modèle patriarcal d'antan où les rôles étaient bien définis, ou tout du moins l'homme avait un rôle et l'assumait.
Car, avouons-le, l'homme, de nos jours, n'a plus de rôle, que ce soit au Maroc ou ailleurs. Le phénomène est mondial. L'homme s'est laissé aller à une lassitude réconfortante, n'a plus d'effort à faire. À quoi bon, la femme, «en s'émancipant», l'a déchargé de ses obligations, tout en devenant la proie idéale d'entreprises toujours à l'affût d'une main-d'œuvre pas chère, docile qui ne rechigne pas à faire des heures supplémentaires (elles ne peuvent pas négocier leur contrat quand elles ont des bouches à nourrir).
Entre-temps, le rôle de l'homme est loin d'être mis en question. Comme si, pour les hommes, par leur naissance, tout leur est acquis. Rares sont les fois où on entend parler des droits et obligations des hommes. Comme si le fait d'être de sexe masculin les rend exempts de toute remise en cause, de tout questionnement. Longtemps, l'homme, à lui seul, occupait tout l'espace que ce soit dans la sphère familiale, professionnelle ou sociétale, c'est ce qui définissait sa masculinité. La femme, en cherchant à occuper son propre espace, a «empiété» sur l'espace qui était toujours réservé à l'homme, et sa masculinité s'est vu «écorchée». Il a du mal à la redéfinir dans un monde où tout le monde veut exister : femme, homme, enfant.
Je me plaignais un jour du concept d'égalité homme-femme à un ami français qui, selon moi, est en défaveur de la femme : la femme est le pilier de la société, et en tant que tel, elle doit jouir de privilèges – il est vrai que pour l'instant c'est trop demander dans un monde où même les droits les plus élémentaires ne lui sont pas encore garantis, comme l'éducation qui est le principe de base pour bâtir une société saine et solide – l'ami en question «m'a accusée» d'être matriarcale, j'ai rétorqué que je parlais de symbiose, qu'il fallait voir les rapports homme-femme du point de vue symbiotique. Un pilier a lui seul ne peut pas supporter une structure, il faut bien quelque chose qui le soulage du «poids», sinon un jour où l'autre il craque. Surtout si ce pilier n'est pas solide et porte tout le poids de la société. Rien d'étonnant que les sociétés actuelles soient des sociétés malades, parce qu'on est loin d'avoir un équilibre dans les relations homme-femme, où chacun des deux sexes peut occuper son propre espace et s'affirmer dans son rôle.
La masculinité et la féminité ne naissent pas avec la condition sexuelle, ce sont des attitudes qui se cultivent. Et la femme, en tant que pilier de la société, a un grand rôle à jouer, vu sa nature biologique : elle tombe enceinte, porte l'enfant pendant neuf mois, l'allaite, etc. Tout cela prouve que, normalement, c'est la femme qui a l'ascendant sur l'homme et non pas le contraire comme on nous l'a toujours fait croire traditionnellement. La femme doit en être consciente pour s'affranchir (ce n'est pas le nombre d'amants et d'avortements qui affranchit la femme), et l'homme, en lui reconnaissant cette ascendance, fera un pas vers la construction d'une masculinité en symbiose avec le sexe opposé.
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