La start-up technologique américaine Iozera, en collaboration avec le gouvernement du Maroc, a attiré l'attention en annonçant un protocole d'accord pour ériger un énorme centre de données novateur, respectueux de l'environnement à Tétouan, au nord du Maroc. Cette initiative vise à révolutionner l'industrie de l'intelligence artificielle, en rendant les ressources informatiques avancées plus accessibles. Ce partenariat stratégique a pour objectif de démocratiser l'accès au traitement basé sur GPU pour les chercheurs, les startups et les entreprises, tant aux Etats-Unis qu'au Maroc et plus généralement, dans le monde entier. Une caractéristique essentielle de ce projet tient à son engagement en faveur du développement durable, avec notamment l'utilisation des ressources énergétiques renouvelables du Maroc, pour alimenter le centre de données. Prévue le 8 mai 2024 à la Capital Factory d'Austin (Texas), la signature du protocole d'accord s'effectuera en présence de Mohcine Jazouli, ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Evaluation des Politiques Publiques, et Ghita Mezzour, ministre déléguée en charge de la Transition Numérique et de la Réforme de l'Administration, ainsi que d'autres représentants du gouvernement marocain et de l'Agence Marocaine d'Investissement et de Développement des Exportations (AMDIE). Cependant, certaines questions subsistent quant à l'envergure du projet. Effectivement, l'annonce d'un centre de données de 386 MW soulève des doutes, notamment en raison du manque d'informations disponibles sur Iozera en ligne. Une capacité de cette ampleur, équivalente à trois fois celle installée à Madrid, presque autant qu'à Paris, semble disproportionnée pour une entreprise récemment créée, sans historique de projets similaires. Le montant d'investissement annoncé à 500 millions de dollars (plus de 5 milliards de dirhams) rappelle le mirage Soluna qui avait annoncé la construction d'un datacenter et d'une ferme éolienne à Dakhla en 2018.