Siemens Gamesa maintient ses investissements au Sahara. Une décision prise par le conseil d'administration du groupe allemand en réponse aux questions soulevées, lors de sa dernière assemblée générale, par l'ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW), proche du Polisario. Le management a même exprimé sa disposition à conclure d'autres contrats avec les autorités marocaines. «Siemens Energy et Siemens Gamesa continueront à remplir leurs obligations en vertu de contrats valides conformément à la loi», a précisé le conseil d'administration. Les agitations des partisans du Polisario lors de ces réunions annuelles sont récurrentes. En février 2021, le groupe avait exclu toute négociation avec le Polisario au sujet de ses investissements au Sahara occidental, affirmant en réponse à une autre question de la même ONG qu'il n'a qu'un seul interlocuteur : le Maroc. Pour rappel, en septembre 2020, Siemens Gamesa Renewable Energy avait reçu une commande pour fournir des aérogénérateurs au projet de parc éolien de 300 mégawatts (MW) situé à Boujdour, au Maroc. Un investissement d'une valeur de quatre milliards de dollars. Le Polisario avait menacé, en août 2023, de s'en prendre aux employés de sociétés étrangères installées au Sahara, notamment celles qui participent à la réalisation de projets d'énergie verte. «Ces investissements n'apporteront rien à ces entreprises. Elles perdront leurs investissements et risqueront la vie de leurs travailleurs», avait indiqué son représentant en Europe dans un communiqué. Il réagissait, ainsi, à l'annonce du 25 juillet de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), portant sur la mise en exploitation commerciale globale du parc éolien de Boujdour d'une capacité de 300 MW. Un projet éolien réalisé en partenariat avec le groupe allemand Siemens.