La zone intérieure de la Kasbah d'Agadir Oufella s'est ouverte samedi au public, et ce dans le cadre des festivités marquant la commémoration du nouvel an amazigh. La visite permet de découvrir, en une cinquantaine de minutes, l'histoire de ce site emblématique de la ville d'Agadir et de la région Souss-Massa, en parcourant un réseau surélevé de passerelles en bois qui suit le tracé des anciennes ruelles de la citadelle au début du XXe siècle. En plus des panneaux d'information sur l'histoire de la Kasbah d'Agadir Oufella, des audioguides quintilingues (arabe, amazigh, anglais, espagnol et français) sont mis à la disposition des visiteurs. Ils permettent d'explorer la Kasbah et d'écouter des témoignages sur chaque chapitre de l'histoire de la forteresse. Ce service est, également, disponible via une application mobile. Dans une déclaration à la MAP, le directeur général de la Société de développement touristique Souss-Massa, Abdelkrim Azenfar a indiqué que dans le cadre du Programme de développement urbain d'Agadir 2020-2024 lancé par le roi Mohammed VI, ce site historique a bénéficié d'importants travaux de réhabilitation depuis juin 2020. Suite à cette opération, les espaces extérieurs ont été ouverts au public en juillet 2022 alors que l'accès à la Kasbah, initialement prévu en septembre 2023, a été reporté, le temps de restaurer la muraille ouest partiellement endommagée par le séisme du 8 septembre 2023, a-t-il souligné. Depuis Agadir, l'accès à la Kasbah peut se faire en utilisant un transport touristique, téléphérique, bus, taxi ou en empruntant le chemin de randonnée pédestre aménagé de 2,8 km. Les travaux de restauration et de réhabilitation de la Kasbah d'Agadir Oufella et ses abords se sont déroulés suivant des techniques modernes spécifiques à l'archéologie des édifices patrimoniaux. Ils ont porté notamment sur la restitution des remparts qui se décline en deux étapes, à savoir la façade sur la ville et la mer et ensuite les autres façades. Supervisé par la Société de développement touristique Souss-Massa, le projet comporte l'idée d'une restitution archéologique des remparts tels qu'ils étaient la veille du tremblement de terre du 29 février 1960, tout en prenant en compte des époques antérieures riches. Il s'agit aussi de l'aménagement d'une plateforme de services, l'installation d'un platelage de visite intra-muros à la fin du circuit et l'aménagement des lieux saints historiques intra-muros et du mémorial, ainsi que le parcours botanique, le couloir de la biodiversité et le réseau de protection des écosystèmes.