Après avoir opté pour faire l'impasse sur l'actualité de l'équipe du Maroc dans le cadre de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), les médias en Algérie ont profité des altercations survenues hier à la fin du match entre la sélection nationale et celle de la République démocratique du Congo (RDC), pour accuser les Lions de l'Atlas de «racisme». Le journal Echorouk a ainsi prétendu qu'à l'issue de cette rencontre comptant pour la deuxième journée du groupe F, le stade se serait «transformé en une sorte de ring de boxe, comme le montrent les images, dont l'une met en évidence l'échange de l'entraîneur Walid Regragui avec le capitaine et le défenseur Chancel Mbemba». Le média proche du sérail va jusqu'à spéculer sur l'origine des échanges tendus, en tenant le sélectionneur national responsable. La chaîne Echorouk TV a par ailleurs avancé que les joueurs marocains auraient employé «un langage raciste à l'encontre des coéquipiers de la RDC», ce qui aurait provoqué les échauffourées. Le média est allé jusqu'à taxer le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) d'avoir été «l'instigateur» de ce qui s'est passé. Pour couper court aux commentaires racistes exprimés par des internautes sur les réseaux sociaux, à la suite de l'altercation, le capitaine de l'équipe du Maroc, Romain Saïss, a publié hier un message sur son compte Instagram, où il a appelé au calme et à l'unité autour des valeurs nobles du sport. Il a également mis en avant l'importance de garder les émotions sous contrôle et de donner une bonne image du continent africain, lors d'une rencontre de haut niveau comme la CAN. Réagissant aux propos tenus par Chancel Mbemba et qui sont restés flous sur le contenu de l'échange avec le sélectionneur national, ce dernier a réfuté toute accusation de racisme. «Je lui ai dit : "Tu te la racontes !" Et il me dit : "Tu m'as traité de con !" Il n'y a pas de souci qu'il ait entendu ça, même si je ne l'ai jamais dit, mais en parlant comme il l'a fait, il sous-entend que mes propos sont racistes, c'est malhonnête. Comme il ne parle que de religion dans son discours, qu'il soit un peu honnête avec lui-même», a déclaré Walid Regragui.