Le port de Tanger Med continue de préoccuper les autorités espagnoles. Le voisin ibérique dit craindre l'entrée en vigueur, depuis le 1er janvier 2024, du nouveau système européen de taxation des émissions CO2 pour les navires, car il pourrait bénéficier au Maroc. Une préoccupation exprimée par Gerardo Landaluce, président de l'Autorité portuaire d'Algésiras, rapporte Europa Press. En effet, en 2024, 40 % de ces émissions sont soumises à une taxation. En 2026, ce sera 100 %. Le responsable alerte de «pertes importantes de la compétitivité des ports européens. Si le trafic est détourné vers d'autres ports, cela aurait un impact négatif sur l'emploi, l'activité de nos ports et aussi sur la résilience des chaînes logistiques contrôlées par l'Union européenne elle-même». Landaluce affirme que le port Tanger Med sera le grand bénéficiaire du nouveau régime de taxation des émissions CO2, affirmant que les ports algériens ne représentent pas une menace pour l'Espagne et l'Europe. Pour rappel, en décembre 2023, Algésiras a accueilli une réunion des représentants des principaux ports européens, avec l'objectif de constituer un front contre l'entrée en vigueur de la nouvelle taxe carbone.
