L'Algérie organisera, les 17 et 18 décembre à Oran, son traditionnel forum de soutien au Polisario, destiné essentiellement aux membres africains du Conseil de sécurité. Pour le 10e anniversaire de la réunion, les organisateurs parient sur la présence de huit ministres africains des Affaires étrangères et de représentants de pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine. Le Maroc sera «présent» sur l'agenda des travaux. «L'édition de cette année se tient alors que l'hostilité marocaine a récemment dépassé les relations bilatérales traditionnelles, allant jusqu'à diaboliser l'Algérie et créer des problèmes avec ses voisins, notamment dans la région du Sahel (…) Une nouvelle et dangereuse provocation qui s'ajoute aux manœuvres marocaines visant la sécurité et la stabilité de l'Algérie», écrit Echoroukonline. Le ministère algérien des Affaires étrangères a appelé, hier dans un communiqué, les factions maliennes à rester fidèles à l'accord d'Alger de 2015, qui reste le «cadre idoine pour la résolution de la crise dans ce pays et la préservation de sa souveraineté», souligne la même source. La réunion d'Oran intervient deux semaines avant l'entrée officielle de l'Algérie, le 1er janvier 2024, au Conseil de sécurité en sa qualité de membre non-permanent. Le voisin de l'Est siégera aux côtés du Mozambique, un Etat ayant des relations avec la «RASD», et la Sierra Leone, un pays qui reconnait la marocanité du Sahara occidental. En marge de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations unies, organisée en septembre à New York, le ministre algérien des Affaires étrangères a tenu une réunion avec ses homologues de la République de Corée, Slovénie, Sierra Leone et Guyane, tous nouveaux membres de l'instance exécutive de l'ONU, afin de les sensibiliser aux positions du Polisario.