Le ministre espagnol des Affaires étrangères s'est réuni, ce vendredi 2 juin à Madrid, avec le vice-président de la Commission européenne chargé de la migration, Margaritis Schinas. «Nous avons discuté de la prochaine présidence espagnole de l'UE et abordé des questions telles que le phénomène migratoire, l'éducation et la formation numérique, en tant que priorités stratégiques pour l'UE», a écrit sur Twitter José Manuel Albares. Du 1er juillet jusqu'au 31 décembre 2023, l'Espagne assurera la présidence tournante de l'UE. Une période que Madrid souhaite se passer sans les arrivées migratoires en mer. De son côté, Schinas s'est félicité de l'«échange productif» qu'il a eu avec le chef de la diplomatie espagnole, ayant porté «sur les priorités en matière de coopération, de migration, d'éducation et de sécurité». «Nous voulons faire progresser les partenariats stratégiques, source de stabilité, de prospérité et d'opportunités. Pour les Européens et les citoyens du monde», a-t-il écrit. La rencontre intervient dans un contexte tendu entre le Maroc et l'Espagne, à propos de la marocanité de Ceuta et de Melilla. Le gouvernement espagnol a contesté officiellement auprès du Maroc la qualification des deux présides comme étant des villes marocaines. Une note à ce sujet a été envoyée par le ministère espagnol des Affaires étrangères à l'ambassade du Maroc à Madrid. Hier, l'exécutif marocain n'a pas souhaité réagir publiquement à la lettre, préférant se focaliser sur la réponse du ministère des Affaires étrangères aux «déclarations hostiles au Maroc» faites par le vice-président de la Commission européenne chargé de la migration, Margaritis Schinas. «La mise au point était nécessaire, notamment après le dérapage survenu», a souligné dans des déclarations à la presse le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas. Pour rappel, Schinas avait accusé Rabat de recourir aux «menaces hybrides» et d'utiliser les migrants comme «une arme» contre l'UE.