Après la visite effectuée au Maroc par le ministre israélien de l'Economie et de l'industrie, Nir Barkat, Rabat a mis en place un nouveau cadre devant renforcer davantage ses relations avec Tel-Aviv, aux niveaux des Parlements des deux pays. La Chambre des représentants a annoncé, hier, la formation du Groupe d'amitié parlementaire maroco-israélien. Une instance présidée par le député Noureddine El Harouchy de l'Union constitutionnelle, une formation qui soutient la majorité gouvernementale. L'Istiqlal et le PPS sont également membres dudit groupe. Pour rappel, ces deux formations, aux côtés du PJD, du PAM et de l'USFP, avaient présenté en 2013 deux propositions de loi pénalisant toute tentative de normalisation avec Israël, avec des peines d'emprisonnement et des amendes contre les contrevenants. Avant même l'annonce, le 10 décembre 2020, de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, ces initiatives ont été jetées aux oubliettes. En revanche, le RNI et le PJD ont opté pour la chaise vide. Si le rejet des islamistes de prendre part au tour de table du Groupe d'amitié parlementaire maroco-israélien, est compréhensible et s'inscrit dans la lignée des positions des «frères» d'Abdelilah Benkirane sur ce sujet, l'absence des députés du RNI que préside Aziz Akhannouch n'est pas sans soulever des interrogations. Pour rappel, la Knesset en Israël avait lancé, en octobre 2021 en présence de Jared Kushner, l'ancien conseiller spécial de l'ex-président Donald Trump, l'«Abraham Accords Caucus». Un cadre similaire existe, depuis le 10 janvier 2022, au Parlement des Etats-Unis. En janvier dernier, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita avaient reçus, séparément, des sénateurs américains membres de «Abraham Accord Caucus» qui se rendaient en Israël.