Un ancien ambassadeur du Maroc en Hongrie a été placé, la semaine dernière, en détention à la prison Al Arjat 2 de Salé. Selon des sources médiatiques, le diplomate, âgé de 80 ans, est poursuivi pour «traite des êtres humains», «détournement de mineurs», «abus sexuels sur mineurs» et «enregistrements vidéo compromettants». Le juge d'instruction près la Cour d'appel de Rabat a ordonné la mise en détention préventive du diplomate, répondant ainsi favorablement à une requête du ministère public, ainsi que plusieurs autres personnes. L'affaire a éclaté il y a plusieurs semaines, après que le diplomate a lui-même déposé plainte pour vol de son téléphone. Il aurait, auparavant, réussi à identifier son smartphone mis en vente à Souk El Gza à Rabat. La police parvient à localiser l'appareil et à identifier le vendeur, puis la voleuse, âgée de 26 ans. Interrogée, elle révèle être victime d'exploitation sexuelle en accusant l'ex-ambassadeur de l'avoir conduite vers sa villa pour la violer. Dans des vidéos, les enquêteurs ont découvert des scènes sexuelles avec d'autres filles, dont certaines seraient des lycéennes mineures. Le mis en cause aurait reconnu tous les faits. Selon lui, les victimes auraient été «toutes consentantes» et il pensait qu'elles étaient prostituées. Selon les mêmes sources, la femme du diplomate aurait été au courant. Elle est poursuivie en liberté pour «non-dénonciation de crime». Cinq mineures, qui auraient été victimes, ont également été interpellées. Dans l'affaire du vol et recel, cinq vendeurs à Souk El Gza ont été arrêtés. Ce weekend, le bureau national de l'organisation Touche pas à mon enfant a affirmé suivre de près cette «affaire ignoble». L'ONG a dénoncé les faits en exhortant les services à «approfondir les investigations pour identifier d'éventuels complices». Touche pas à mon enfant a dit souhaiter que «le suspect soit poursuivi en détention» et «l'application des peines maximales, envers toute personne ayant exploité sexuellement un mineur pour dissuader tout pédophile qui oserait abuser de nos enfants».