Dénonciation, indignation et colère. L'Association «Touche pas à mon enfant» condamne avec force l'agression sexuelle perpétrée sur un enfant de 7 ans par le directeur d'un établissement scolaire où la victime suivait son enseignement primaire. Sa présidente, Najat Anwar, souligne dans un communiqué que l'auteur de cette agression «ignoble», de nationalité française, est un récidiviste. Il a été incarcéré pour une affaire similaire et a plusieurs antécédents judiciaires pour le même chef d'accusation. Pis encore, le présumé accusé est le tuteur de la victime. Cette nouvelle affaire de pédophilie au sein d'un établissement scolaire soulève l'indignation des militants associatifs de cette ONG qui appellent à la mobilisation massive contre les abus sexuels sur mineurs. Dans ce sens, un sit-in sera organisé aujourd'hui, lundi 21 juin à l'annexe de la Cour d'appel de Salé. Le but étant de sensibiliser l'opinion publique sur ce fléau qui brise la vie de nos enfants. «L'Association (Touche pas à mon enfant) demande aux autorités concernées marocaines et françaises d'appliquer conformément la loi, les procédures d'expulsion pour les pédo-criminels étrangers jugés coupables sur le territoire national», ajoute la présidente de l'association, qui affirme sa volonté de mener toutes les formes de protestations dont les sit-in pour lutter contre les abus sexuels contre les mineurs. Cette affaire n'est pas la première du genre. Plusieurs cas ont été enregistrés ces dernières années et dont l'auteur est soit l'enseignant ou le directeur de l'établissement. Face à cette menace qui guette leurs enfants, les parents ne savent plus à quel saint se vouer. Leur seul recours, l'Association «Touche pas à mon enfant». L'ONG leur offre assistance juridique et conseils pour que l'auteur paie pour son crime. Une tâche pas de tout repos. Les acteurs associatifs ont à maintes reprises critiqué les peines prononcées à l'encontre des auteurs des abus sexuels, jugées non sévères par rapport à l'ampleur de l'acte commis. «Touche pas à mon enfant» Carte de visite Créée en juillet 2004, l'association «Touche pas à mon enfant» se veut le porte parole des enfants victimes d'abus sexuels. Depuis plus de six ans, l'ONG œuvre pour briser le silence des familles des enfants victimes d'abus sexuels et lutter contre l'impunité des auteurs. L'association s'est fixée ainsi comme mission «la défense des droits des Enfants et leur protection contre toutes formes d'abus et d'exploitation sexuelle des fins commerciales conformément à la Convention des Nations unies relative aux droits de l'Enfant, ratifiée par le Maroc en 1993». L'ONG se dit ainsi déterminée à combattre l'inceste, la pédophilie, la prostitution infantile et juvénile et le tourisme sexuel.