Au 27 avril 2023, la campagne agricole 2021-2022 a enregistré un cumul pluviométrique de 207 mm, soit une baisse de -36% par rapport à une année normale (322mm) mais une hausse de 13% par rapport à la campagne précédente (184 mm) à la même date. Dans un communiqué parvenu vendredi à Yabiladi, le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a indiqué que la campagne actuelle se caractérise par des températures instables et s'inscrit par ailleurs dans une séquence climatique de 5 années difficiles marquées par la succession des années sèches (4 sur les 5 dernières années). Dans ces conditions, la production prévisionnelle des trois céréales principales au titre de la campagne agricole 2022-2023 est estimée à près de 55,1 millions de quintaux contre 34,0 millions de quintaux en 2021-2022. Il s'agit d'une hausse considérable de l'ordre de 62% par rapport à la campagne précédente, poursuit le communiqué. Par espèce, cette production est répartie comme suit : blé tendre (29,8 millions de quintaux), le blé dur (11,8 millions de quintaux) et l'orge (13,5 millions de quintaux). Quatre régions participent à hauteur de 82,9% de la production nationale, notamment, Fès-Meknès (27,1%), Rabat-Salé-Kénitra (26,5%), Grand Casablanca-Settat (16,9%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,4%). La production prévisionnelle des principales espèces arboricole est en hausse, après avoir connu une baisse remarquable, en 2022, sous l'effet des conditions climatiques défavorables, alors que celle maraichère du printemps a permis un redressement du marché des principaux légumes à savoir la tomate, l'oignon et la pomme de terre, note le communiqué. De plus les mesures prises en matière de suspension des droits de douane et de la TVA ont permis de «contenir l'augmentation des prix des viandes. Aussi, le secteur laitier a connu un net redressement pour enclencher son retour à l'équilibre», ajoute le département. Enfin, pour les préparatifs de Aid Al Adha , le communiqué explique que l'identification du cheptel ovins et caprins destiné au sacrifice a atteint 2,25 millions de tête actuellement soit 33% de l'objectif de l'effectif destiné à cette occasion, alors que la situation sanitaire du cheptel est «satisfaisante».