La politique fiscale joue un rôle déterminant dans la relance économique et veille au renforcement des structures financières des entreprises marocaines, a affirmé, lundi à Casablanca, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj. Les réformes fiscales, avec notamment des incitations en faveur des opérateurs économiques, sont les principaux instruments pour stimuler la croissance, a-t-i souligné lors d'une rencontre organisée à la CGEM avec le directeur général de la Direction générale des Impôts (DGI), Younes Idrissi Kaitouni, sur les principales dispositions de la Loi de Finance (LF) de l'année 2023. A ce titre, le président du patronat a relevé certains éclairages apportés par la LF-2023, en l'occurrence la réforme globale de l'impôt sur les sociétés (IS) visant une baisse progressive en vue d'atteindre le taux de 20% pour la grande majorité d'entreprises. Cette révision permettra de mettre en place un système plus harmonieux, simple et équitable tout en donnant aux opérateurs et investisseurs futurs plus de visibilité d'ici 2026, a-t-il affirmé. Parallèlement, Chakib Alj s'est félicité des mesures visant la préservation de l'attractivité du Maroc pour les investissements directs étrangers d'envergure, notamment avec le plafonnement du taux de 20% même pour les entreprises réalisant plus de 100 millions de dirhams de bénéfice net fiscal et opérant dans les Zones d'accélération industrielles ou sous statut CFC (Casablanca Finance City). Cependant, le président de la Confédération a relevé certaines réformes qui restent encore non abordées, notamment le cas de la réforme de la TVA, de la fiscalité locale, ainsi que de l'informel, chantier clé et déterminant de notre dispositif économique et fiscal, notant que ces réformes sont fortement attendues par les entreprises pour leurs effets positifs sur la baisse de la pression fiscale, l'alignement des taxes et la neutralité. Rappelant que cette rencontre avec la CGEM intervient dans le cadre d'une série de rencontres tenues par la DGI dans les différentes villes du Royaume, Idrissi Kaitouni a, pour sa part, souligné l'importance pour consolider les liens entre l'administration fiscale et ses partenaires stratégiques du secteur privé.