Le président algérien ne rate aucune occasion pour évoquer la question du Sahara. En témoigne, sa déclaration lue, hier devant la presse, au terme de ses entretiens avec la Première ministre italienne, Georgia Meloni. Abdelmadjid Tebboune a salué «la position positive et pondérée de l'Italie prônant une solution juste pour cette question, conformément aux résolutions de l'ONU, en vue de permettre au peuple sahraoui de jouir de ses droits légitimes», rapportent des médias locaux. «Il a été convenu d'apporter un soutien à l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU Staffan de Mistura et à la mission onusienne pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso).» Abdelmadjid Tebboune En revanche Mme. Meloni s'est focalisé sur les relations bilatérales, soulignant que sa visite est un signal fort attestant de «l'importance de l'Algérie pour l'Italie comme partenaire essentiel et important sur le plan stratégique». Elle a plaidé pour «un partenariat permettant aux deux pays de réaliser davantage de croissance et de développement, d'établir des passerelles entre les deux rives de la Méditerranée et de contribuer à la stabilité dans la région», a indiqué Mme. Meloni. Pour rappel, le président italien, Sergio Mattarella, à l'occasion d'un déplacement officiel effectué en novembre 2021 à Alger, avait déclaré que le règlement du différend territorial doit tenir «dûment compte des droits du peuple sahraoui». Il avait aussi couvert d'éloges «le rôle de l'Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental». Des propos qui avaient suscité l'ire de Rabat et demandé des explications à Rome. Deux jours après la sortie de Mattarella, un communiqué conjoint publié, suite à des entretiens entre Nasser Bourita et l'ex-ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio, la partie italienne avait «salué» les efforts «sérieux et crédibles» menés par le Maroc dans le cadre des Nations unies en vue du règlement du dossier du Sahara. Rome avait encouragé également «toutes les parties à poursuivre leur engagement dans un esprit de réalisme et de compromis».