Les résultats d'une analyse ADN ont conduit un citoyen américain à découvrir son origine marocaine et à se rendre au Maroc, à la rencontre de sa famille biologique. Son récit a été publié, cette semaine, sur le site de la CNN. Le citoyen américain Tim Curran ne savait pas qu'un test ADN allait bouleverser sa vie et l'amener à se rendre au Maroc pour rencontrer des membres de sa famille biologique. Dans un article publié cette semaine sur le site de la CNN, il revient sur son histoire, racontant son adoption par une famille américaine de Californie en 1961. En grandissant, il était obsédé par la recherche de sa famille biologique. Après plusieurs recherches, il décide de faire une analyse ADN. «Quand j'ai envoyé des échantillons d'ADN aux services de tests génétiques, l'année dernière, à la recherche de ma famille, je n'avais aucune idée que cela allait m'entraîner dans une aventure à travers trois continents», écrit-il. «Après avoir pensé toute ma vie que j'étais un Blanc américain, j'ai découvert que ce n'était qu'à moitié vrai. Ma mère était originaire de l'Iowa mais mon père était originaire d'Afrique du Nord», ajoute-t-il. Les résultats du test ADN lui ont permis alors d'affiner les recherches dans les différents registres publics aux Etats-Unis jusqu'à parvenir à trouver le nom de son père biologique, puis de trouver des informations lui ayant permis de contacter ses proches au Maroc. «J'ai découvert que mon père était né au milieu des années 1930 à Casablanca. Les dossiers montrent qu'il a immigré aux Etats-Unis en 1959 et s'est retrouvé à San Francisco. Ma mère a grandi à San Diego et a également déménagé à San Francisco, juste après lycée», détaille-t-il. Un accueil «chaleureux» à Casablanca Avant sa visite au Maroc et afin de rencontrer les membres de sa famille, Tim Curran a élaboré «tous les scénarios possibles». «J'ai rédigé des textes pour ce que j'allais dire aux membres de ma famille, pensant qu'ils n'avaient probablement aucune idée de mon existence», écrit-il. Sa famille, qui réside à Dar Bouazza à Casablanca, l'a «chaleureusement» accueilli «bien qu'ils aient été choqués» d'apprendre son existence. «J'ai appris que mes deux parents biologiques sont décédés, et j'étais très déçu d'avoir perdu l'occasion de les rencontrer pour toujours», regrette-t-il. En revanche, tous les frères de son père sont encore en vie, tout comme son demi-frère, sa demi-sœur et «des dizaines de cousins en France et au Maroc». D'ailleurs, il s'est aussi rendu à Paris pour rencontrer ces derniers. Avant son voyage au Maroc, Tim Curran explique qu'il n'a jamais visité un pays musulman ou un Etat en dehors de l'Europe ou des Amériques. «L'expérience était un mélange étrange et magique d'aventure à l'étranger et de voyage confortable», témoigne-t-il. Il explique avoir visité plusieurs villes du Maroc, dont Casablanca et Fès. «Le Français est la langue principale de la famille. Mes tantes et oncles ne parlent pas anglais mais certains de leurs plus jeunes enfants ont généralement fait la traduction», ajoute-t-il en faisant part de sa volonté d'apprendre le Français afin de faciliter la communication avec les membres de sa famille à l'avenir. «Je voulais voir davantage la patrie de mon père», déclare-t-il, en décrivant Fès et Marrakech comme deux villes «belles et étonnantes, étranges mais étrangement familières». «J'ai vu des choses que mon père aurait pu voir alors qu'il se promenait dans la médina colorée (souks)»», détaille-t-il. «Ce que j'ai appris au cours de mon aventure, cependant, c'est que le meilleur moment - plus encore que les endroits que vous visitez- ce sont les gens avec lesquels vous vous liez, votre nouvelle famille qui vous ressemble, mais qui est aussi très différente», conclut-il.