Stades, complexes sportifs, centres socio-sportifs, piscines, tous autant qu'ils sont, la Société nationale de réalisation et de gestion des stades [Sonarges] propose que les infrastructures sportives soient gérées telles des entreprises. Le Maroc compte à son actif près de 4 100 installations sportives dont 13 complexes sportifs, 49 stades gazonnés, 43 pistes cendrées, 30 salles couvertes et 8 piscines. Cependant, l'état de la majorité des infrastructures sportives du pays laisse quelque peu à désirer. Et ça, Khalil Benabdallah, directeur général de la Société nationale de réalisation et de gestion des stades [Sonarges], n'a pas manqué de le souligner lors de la dernière édition du Foot Expo, tenu à Marrakech du 11 au 14 octobre dernier, rapporte Le Soir. Il a fait un zoom sur le complexe sportif Mohammed V de Casablanca ainsi que tous les stades gérés par les collectivités locales : bilan sombre. «Ces stades sont délaissés à cause du manque d'investissements de la part des collectivités locales. Il n'y a pas de maintenance régulière des équipements et il y a un besoin urgent de mise à niveau», a indiqué M. Benabdallah. Concernant les salles couvertes et les piscines, là encore la maintenance, les ressources humaines et les moyens financiers font défaut, selon M. Benabdallah qui relève que les budgets alloués à leur gestion sont très faibles. Il a également déploré le fait que ces deux types d'installations sportives soient l'exclusivité des grandes villes. Pour ce qui est des centres socio-sportifs, «on remarque plusieurs soucis de maintenance et en terme d'équipement», alors qu'ils n'ont qu'une année d'existence, remarque le professionnel qui regrette l'absence d'infrastructures sportives dans le milieu rural, péri-urbain et au niveau des quartiers et des aménagements pour la pratique sportive de masse. Gérer les stades comme de «véritables entreprises» Après avoir présenté un bref état des lieux, le DG de la Sonarges propose sa solution : «une mise à niveau structurelle doit être opérée pour que les stades soient plus qu'un terrain mais une véritable entreprise avec une gestion optimale de ces stades grâce à des équipes spécialisées». Il a pris en exemple le stade de Tanger, qui a abrité le fameux derby Raja-Barça en juillet dernier ou encore celui de Marrakech, tous deux gérés par la Sonarges. Mais la mise en place de ce système de gestion capitalistique, ne nécessiterait-il pas au préalable une véritable réforme au niveau de la sphère sportive nationale ?