Le porte-parole et vice-président du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), patronat équivalent de la CGEM au Maroc, n'est pas resté indifférent aux récentes brouilles entre les deux pays, à la suite de la restriction drastique des demandes de titre de séjour pour se rendre dans l'Hexagone. Samedi, Fabrice Le Saché a réagi en partageant un article sur le sujet, tout en affirmant qu'«il faut continuer de bâtir des projets communs», raison pour laquelle le dialogue entre les secteurs privés entre Rabat et Paris «est permanent», selon lui. «Le Maroc est un grand pays», a souligné Fabrice Le Saché sur son compte Twitter, en se disant «très heureux qu'une délégation du patronat marocain soit présente à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF) 2022», qui se tient les 29 et 30 août à Paris. A la veille de l'ouverture de la rencontre, ce dimanche, le porte-parole du MEDEF a été plus explicite. Interpellant le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ainsi que l'ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal et le ministère français des Affaires étrangères, le responsable a estimé «indispensable et urgent de fluidifier et faciliter les visas pour [les] homologues d'affaires marocains». «Il n'y a pas de commerce sans circulation des personnes», a-t-il insisté. ???? & bien évidemment il est indispensable et urgent de fluidifier et faciliter les visas pour nos homologues d'affaires marocains. Il n'y a pas de commerce sans circulation des personnes.@MEDEF_I @CGEM_MA @HeleneLeGal @GDarmanin @francediplo https://t.co/kgd3rb3sLZ — Fabrice Le Saché (@f_lesache) August 28, 2022 Depuis novembre 2021, cette demande a fait partie des points évoqués par Chakib Alj, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). A Casablanca, où il a reçu Franck Riester, alors ministre français délégué en charge du Commerce extérieur et de l'attractivité, le représentant du patronat marocain avait appelé à lever quelques obstacles aux relations économiques entre les deux pays, à commencer par la récente restriction à l'octroi de visas. En juin dernier, la politique restrictive de la France a visé également le président de la CGEM, qui s'est vu refusé le visa, nécessaire à un déplacement dans le cadre de ses missions.