L'équipe des Nations unies en Algérie a appelé, mercredi, à une «action humanitaire internationale dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf». Lors d'une conférence de presse, elle a fait état d'une «situation nutritionnelle dégradée dans les camps», avec une «réduction de plus de 75 % des rations alimentaires». Bien qu'elle reconnaît que les donateurs internationaux ont fait preuve d'une solidarité constante avec les réfugiés sahraouis en fournissant un soutien humanitaire d'une importance vitale et qui doit être reconnu, pendant plus de quatre décennies, l'équipe onusienne estime que ce soutien est désormais insuffisant pour répondre aux besoins actuels, sous la pression des défis mondiaux. «Les fonds nécessaires à la seule assistance alimentaire ont doublé pour atteindre 39 millions de dollars cette année, contre 19,8 millions de dollars avant le déclenchement de la pandémie.» ONU «L'équipe des Nations Unies et d'autres acteurs humanitaires font face à d'importants déficits de financement provoqués par l'impact de la pandémie de la Covid-19, la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires et du carburant qui en a résulté, et les effets de la guerre en Ukraine. Cette situation a profondément affecté tous les secteurs de l'aide humanitaire, entravant de manière inquiétante l'accès des réfugiés à la nourriture, à l'eau, à la santé, à la nutrition, à l'éducation et à d'autres services de subsistance essentiels», a déclaré le coordonnateur résident des Nations unies, Alejandro Alvarez, Le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fond des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) rappellent qu'ils sensibilisent activement leurs partenaires sur cette situation. «Cependant, ces efforts ne se sont pas, jusqu'à présent, traduits par la mobilisation de ressources additionnelles nécessaires pour répondre aux besoins des réfugiés». A rappeler qu'en juin dernier, le Polisario avait accusé le Fonds central d'intervention d'urgence de l'ONU (CERF) d'exclure les camps de Tindouf, après le refus de ce dernier de financer de nouvelles demandes d'aides humanitaires. Quelques jours plus tôt, le PAM avait annoncé que les aides envoyées dans les camps pourrait baisser de 50%.