Le «ministre des Affaires étrangères» du Polisario, Mohamed Salem Ould Salek, fait la une de l'actualité régionale. Son fils vient d'inaugurer une nouvelle clinique en Equateur, alors qu'il en possède déjà une au Panama. L'Association Sahraouie de Défense des Droits de l'Homme, opposée au Front, accuse Ould Salek d'avoir financé la réalisation de la clinique par les opérations de détournements des aides humanitaires destinées à la population des camps de Tindouf. Pour sa part le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin) a choisi de s'intéresser à la véritable destination de «l'argent du peuple algérien» qui sert principalement «à l'enrichissement des membres de la direction du Polisario et leurs familles et non à améliorer le quotidien des habitants des camps de Tindouf». Signe de la profonde crise de confiance que traverse la direction du mouvement séparatiste, un média très proche du Polisario a réitéré son appel à une «révision et à une restructuration de la diplomatie du Front Polisario». Ould Salem est aux commandes de ce département depuis 1998. En octobre 2021, Futuro Sahara un autre site du Polisario avait pointé du doigt les «disparités» entre une minorité de privilégiés et une majorité qui vit dans les camps de Tindouf. Une majorité qui «alimente l'effort d'une guerre qui a commencé sans planification et qui se poursuit sans évaluation et qui continue à faire des victimes parmi les fils du peuple et les descendants des combattants». «Le feu de novembre» 2020, l'appelation donnée à la reprise des armes contre le Maroc, «n'a brûlé que les cœur des citoyens de l'Etat en exil dont les yeux sont rivés vers le mur [de sécurité érigé par le Maroc, ndlr] et ses informations».