Le roi Mohammed VI a adressé, ce mardi, un message adressé aux participants à la réunion du Groupe africain des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des Etats africains membres de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (Caucus africain), ouverte à Marrakech. Le souverain y a plaidé pour un soutien plus appuyé et une coopération internationale plus conséquente en faveur des pays africains. Pour lui, cela est plus que jamais nécessaire pour leur épargner d'être sévèrement touchés par la vague inflationniste qui frappe l'économie mondiale et pour les aider à développer une plus forte résilience aux chocs extérieurs. Le roi a rappelé que le monde sortait à peine de l'emprise de la pandémie Covid-19 que l'économie globale s'est trouvée prise dans une spirale de perturbations inédites des chaînes d'approvisionnement et soumise à des pressions inflationnistes croissantes et à une hausse record des cours de l'énergie, des produits alimentaires et des matières premières. Cette crise affecte inégalement les pays africains, ses effets variant selon les potentialités économiques et les besoins de chacun en matières premières, a-t-il relevé en notant que le continent africain apparaît, dans cette conjoncture difficile, «comme l'une des régions les plus touchées, tant au regard des multiples périls qui menacent sa sécurité alimentaire et énergétique que de la baisse des taux de sa croissance économique». «Afin de corriger ces défaillances, les efforts doivent s'intensifier pour élaborer des programmes intégrés de développement, selon des objectifs clairs et des instruments de financement innovants», a soutenu le souverain, notant que ces dispositifs «devront inscrire le citoyen africain au cœur de leurs préoccupations et s'articuler essentiellement autour d'une mise en valeur des opportunités d'intégration économique entre les pays africains. Ils supposent également une implication active du continent dans la dynamique de transformation numérique et de transition énergétique à l'œuvre dans le monde». A cette occasion, le roi a mis en avant les progrès accomplis dans l'opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), ajoutant que la mise en œuvre effective de cette zone dans les meilleurs délais permettra «d'accélérer l'intégration des économies africaines entre elles et dans les chaînes de valeurs mondiales» et appelant les partenaires bilatéraux et multilatéraux à «accompagner les efforts sans cesse déployés par les Etats (du Continent), en matière de développement».