Nouveau rebondissement dans l'affaire d'espionnage présumé, par le logiciel Pegasus, de ministre du gouvernement espagnol. Cette semaine, le Centre national du renseignement (CNI) a écarté l'hypothèse selon laquelle le Maroc aurait pu utiliser des données «violées» du téléphone de Pedro Sanchez. Des sources du CNI, citées par El Confidencial, ont «catégoriquement» démenti que les données volées sur les téléphones portables de ministres espagnols aient été utilisées par le royaume. Ils ont également affirmé qu'il n'y a pas eu de faille de sécurité de leur part dans la vérification des téléphones des ministres espagnols. «Les ministres nous fournissaient régulièrement leurs téléphones pour les nettoyer», expliquent-ils tout en regrettant que ce ne soit plus «habituel». Une réponse aux accusations de l'ancien secrétaire général de Podemos, Pablo Iglesias. Ces nouvelles révélations ne blanchissent pas totalement le Maroc, pointés du doigt par des partis et des médias espagnols, dans cette affaire. En effet, selon le média espagnol, les sources du CNI pensent qu'il reste «totalement plausible» que le Maroc ait pu espionner des ministres du gouvernement Sanchez. «La fin de la théorie» d'un chantage présumé, mené par le Maroc, «laisse le PP sans arguments», rappelle El Confidencial, qui ajoute que l'affaire Pegasus a porté un coup dur à l'homme fort du chef du gouvernement espagnol, Félix Bolaños, qui aurait «conseillé de rendre l'espionnage public». Le ministre de la Présidence, des Relations avec les Cortes et de la Mémoire démocratique doit ainsi «donner au juge les explications», rappelle la même source. À rappeler que le juge José Luis Calama a décrété, il y a quelques jours, le secret de l'affaire ouverte suite à l'espionnage présumé, par le logiciel Pegasus, du président du gouvernement, Pedro Sánchez, et de la ministre de la Défense, Margarita Robles.