L'ancien secrétaire général de Podemos, Pablo Iglesias n'est pas convaincu par la responsabilité du Maroc dans les attaques des téléphones, par le logiciel Pegasus, du chef du gouvernement, Pedro Sanchez, et de la ministre de la Défense, Margarita Robles. «Sur cette affaire, il y a deux hypothèses : Une, véhiculée par certains milieux au gouvernement, pointant du doigt le Maroc. Et il ne me parait pas une coïncidence qu'ils disent maintenant que le téléphone d'Arancha Gonzalez Laya (ex-ministre des Affaires étrangères) a été également espionné durant la même période (mai et juin 2021, ndlr). Et une autre accusant ou des secteurs au sein du CNI (Centre National d'Intelligence), qui auraient agi en toute illégalité et sans mandat judiciaire, ou des éléments de la "police patriotique"», a-t-il déclaré. Il a rappelé que des médias ibériques avaient révélé que des membres de cette brigade avaient déjà acheté, en 2014 avec le budget alloué aux Fonds réservés, le logiciel Pegasus. Ce fervent défenseur du Polisario penche plutôt pour une opération d'espionnage ordonnée par des sécuritaires espagnols, «qui opèrent sous la bannière d'une "Brigade patriotique", composée de commissaires à la retraite, qui violent les lois de l'Etat». «Ce n'est, d'ailleurs, pas la première fois qu'ils agissent ainsi. Ils l'ont déjà fait avec Podemos», a-t-il expliqué. Mercredi, Pablo Echenique, le porte-parole des députés de la coalition d'extrême gauche s'est gardé aussi d'accuser le Maroc. «Nous avons vu comment des cellules incontrôlées des égouts de l'Etat ont espionné ceux qu'ils considèrent comme des ennemis du pays», a-t-il affirmé dans des déclarations à la presse. Pour rappel, le pouvoir espagnol avait eu recours, par le passé, à des groupes paramilitaires (GAL). Sous le gouvernement du socialiste Felipe Gonzalez, ces escadrons de la mort avaient tué, entre 1983 à 1987, 22 personnes membres ou sympathisants de l'organisation basque ETA.