Plusieurs personnalités publiques et partis politiques marocains ont présenté leurs condoléances au peuple palestinien suite à l'assassinat, par l'armée israélienne, de la journaliste Shereen Abu Aqleh, correspondante de la chaîne Al-Jazeera en Palestine. L'assassinat, par l'armée israélienne, de la journalise et correspondante de la chaîne Al-Jazeera en Palestine, Shereen Abu Aqleh, continue de faire réagir au Maroc. Ainsi, après les réactions de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) et du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), plusieurs personnalités et partis politiques marocains ont présenté leurs condoléances à l'ambassade de Palestine au royaume et au peuple palestinien. Ainsi, le prince Moulay Hicham a affirmé, sur sa page Facebook, que «les forces d'occupation israéliennes ont assassiné la journaliste Shereen Abu Aqleh», qu'il a qualifiée de «voix ayant défendu les droits palestiniens avec courage, mais avec un grand professionnalisme». «Le crime de réduire au silence une icône de la presse arabe n'obscurcira pas la réalité de l'occupation, mais révélera davantage son visage odieux», a-t-il ajouté. «En cette occasion douloureuse, nous présentons nos condoléances à la famille de la martyr, à la chaîne Al Jazeera, au peuple palestinien et à tous les peuples libres du monde», a conclu le cousin germain du roi Mohammed VI. Pour sa part, le secrétaire général du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) et ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a déclaré avoir appris la triste nouvelle avec «une grande douleur et un grand chagrin», décrivant une «brillante amie» et présentant des condoléances à «sa famille, ses amis, ses connaissances et le corps journalistique arabe». De son côté, le secrétaire général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka a indiqué avoir appelé l'ambassadeur de la Palestine au Maroc, Jamal Al-Shobaki, pour lui adresser ses «sincères condoléances et, à travers lui, à la famille de la journaliste et à tout le peuple palestinien frère concernant cette douloureuse épreuve». Dans sa réaction, reprise par la page Facebook officielle du parti, Nizar Baraka a pointé un crime commis par «les forces d'occupation israéliennes» et a réitéré la «dénonciation» des militants du parti de «toute violation des droits légitimes du peuple palestinien, dont le droit à la vie». Un «crime odieux» qui «rappelle de la nature de l'occupation criminelle» Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a aussi réagi au drame. Lors de la réunion hebdomadaire de son bureau politique, tenue mardi, la formation politique dirigée par Mohamed Nabil Benabdallah a «fermement condamné le crime odieux commis par les forces d'occupation sionistes dans la région de Jénine», dénonçant un «assassinat de sang-froid» et «dans le contexte de l'agression en cours contre le peuple palestinien». «À la suite de cette tragédie, le parti présente ses plus sincères condoléances à la famille de la martyr, à l'ensemble du corps journalistique dans le monde, à la femme palestinienne et à tout le peuple palestinien», poursuit le PPS qui souligne que «ce crime odieux appelle une réaction internationale et la poursuite de ses auteurs devant la justice internationale compétente, compte tenu des éléments clairs du crime de guerre». De son côté, le Parti de la justice et du développement (PJD) que son secrétaire général a adressé ses condoléances à l'ambassadeur de l'Etat de Palestine au Maroc, regrettant une «grande perte». «Abdelilah Benkirane a affirmé sa condamnation de cet acte criminel, qui montre une fois de plus le caractère agressif de la puissance occupante, qui bafoue toutes les normes et conventions internationales», poursuit la même source. L'ancien secrétaire général du PJD et ex-chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani a également réagi à la triste nouvelle, en affirmant qu'il s'agit d'une «autre preuve de la nature de l'occupation, qui craint la parole et la vérité, ainsi que la résistance et le soulèvement». «Sa merveilleuse performance face à l'occupation à l'intérieur de la Palestine prouve que la résistance médiatique fait partie intégrante de la résistance globale contre l'occupation», a-t-il ajouté à propos de la défunte. Enfin, le Parti socialiste unifié (PSU) a pointé le fait que le meurtre de la journaliste, ayant «reçu une balle dans la tête (…) alors qu'elle portait une combinaison de protection pour les journalistes, prouve l'intention de la tuer». «C'est un nouveau rappel de la nature de l'occupation criminelle, en particulier pour ceux qui se précipitent pour normaliser avec une entité raciste et criminelle. Le Maroc, en tant que pays qui a souffert du colonialisme et qui lutte toujours pour achever la libération de son sol national, ne devrait avoir aucune relation avec cette entité criminelle», ajoute la formation politique dirigée par Nabila Mounib. Hier, le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation et le Groupe d'action nationale pour la Palestine ont lancé un appel à tous les «organismes qui soutiennent la cause palestinienne et rejettent la normalisation avec l'entité criminelle sioniste» pour organiser un sit-in de solidarité devant l'ambassade de l'Etat de Palestine à Rabat. Les deux organisations ont également appelé à un autre sit-in, ce jeudi, devant la Commission des Nations unies à Rabat pour dénoncer l'assassinat de la correspondante d'Al-Jazeera, la journaliste palestinienne Shereen Abu Aqleh, aux mains des forces d'occupation israéliennes.