Lors de son passage, ce lundi, devant les élus de la nation, le chef du gouvernement a assuré que les mesures prises par son cabinet ont eu un impact positif sur le pouvoir d'achat des citoyens, notant que sans le système de soutien et les mesures à caractère social prises par le gouvernement sous de hautes directives royales, la réalité des prix aurait suivi des courbes terribles. Accusé depuis quelques jours de passivité face à la hausse des prix des matières premières et des denrées alimentaires, le gouvernement a été défendu, ce lundi, par son chef en personne. Intervenant devant les députés de la nation, Aziz Akhannouch a ainsi rappelé que depuis le déclenchement de la crise russo-ukrainienne, et avant elle les répercussions du Covid-19, le gouvernement «s'est efforcé de prendre toutes les mesures urgentes nécessaires pour protéger le pouvoir d'achat des citoyens». Le chef du gouvernement a ajouté que son cabinet à «veiller à ce que les marchés soient approvisionnés de toutes les denrées alimentaires de base, malgré les conditions extérieures brutales et les aléas climatiques, brouillant les hypothèses adoptées par la Loi de finances sur la base d'une prévision de croissance de 3,2%». L'occasion pour lui de noter que les données actuelles, qui tiennent compte des derniers développements sur les scènes nationales et internationales, indiquent que l'économie nationale connaîtra un taux de croissance compris entre +1,5% et +1,7% pour 2022. «Compte tenu des turbulences que nous vivons et des tensions inflationnistes qui l'accompagnent, notamment en ce qui concerne les prix de l'énergie et des denrées alimentaires, le gouvernement a accordé une grande priorité au suivi de l'évolution des prix et a pris un ensemble de mesures pour assurer leur stabilité afin de préserver le pouvoir d'achat des familles marocaines», a-t-il déclaré. «Le gouvernement a répondu aux directives royales et aux attentes des citoyens, en faisant des efforts exceptionnels pour faire face aux répercussions de cette crise multidimensionnelle. Aujourd'hui, Dieu merci, tous les indicateurs macroéconomiques confirment la fermeté de notre économie nationale face à cette conjoncture internationale et nationale difficile. De plus, à court et moyen terme, notamment en ce mois sacré, le marché national continuera à être approvisionné en matières premières de façon régulière et suffisante, notamment en énergie et en produits alimentaires.» Aziz Akhannouch Les mesures gouvernementales énumérées Rappelant que l'exécutif a réagi en mobilisant des ressources financières exceptionnelles et en «ajustant ses choix budgétaires avec précision, volontarisme et efficacité» pour faire face à la situation actuelle, le chef du gouvernement a rappelé que les dotations au fonds de compensation se sont élevées à 21,1 milliards de dirhams en 2021, contre des prévisions de 12,5 milliards de dirhams la même année. Les charges du fonds de compensation augmenteront de plus de 15 milliards de dirhams supplémentaires, par rapport aux prévisions de la Loi de finances pour l'année 2022, qui avaient été fixées à 17 milliards de dirhams, a-t-il reconnu. Aziz Akhannouch a également rappelé «l'initiative» du gouvernement de «coordonner avec les professionnels afin de stabiliser les prix» ainsi que le soutien aux professionnels du transport. «Le gouvernement prendra les mesures nécessaires pour limiter les effets des prix élevés des matières premières sur les entreprises nationales, notamment les petites et moyennes, qui opèrent dans le cadre des marchés publics», a-t-il promis. Pour le chef de l'exécutif, les mesures prises «ont eu un impact positif sur le pouvoir d'achat des citoyens, car elles ont évité les chocs de prix». «Sans le système de soutien et les mesures à caractère social prises par le gouvernement sous de hautes directives royales, la réalité des prix aurait suivi des courbes terribles», a-t-il ajouté. La protection du pouvoir d'achat des citoyens, «un devoir national» Aziz Akhannouch a, par ailleurs, assuré que le gouvernement adhère à «tous ses engagements contenus» dans son programme. «Il faut aussi vous assurer que la protection du pouvoir d'achat des citoyens, l'investissement dans les secteurs sociaux et le renforcement de la fonction protectrice est un devoir national que le gouvernement aura à cœur de remplir», a-t-il lancé. «Le gouvernement est déterminé à continuer à travailler en fournissant les ressources nécessaires pour faire face aux conséquences financières de cette conjoncture économique difficile, et à maintenir les équilibres financiers publics, ainsi qu'à poursuivre le financement des programmes qui ont été engagés dans le cadre de la loi de finances.» Aziz Akhannouch Le chef de l'exécutif a fait savoir que «le gouvernement tient à assurer les équilibres de la loi de finances, à travers la consolidation de la trajectoire du rétablissement progressif de ces équilibres». Il a évoqué «la mobilisation des capacités fiscales et douanières nécessaires, le développement des financements innovants», entre autres. «Grâce à une vigilance et un suivi attentif de la situation des finances publiques à fin 2021», le déficit budgétaire a été réduit de 1,6 point alors que les ressources fiscales ont augmenté de plus de 15 milliards de dirhams (+26%)», a-t-il annoncé. Dans ce sens, «le gouvernement pourra se doter des capacités financières nécessaires pour supporter le coût du soutien supplémentaire alloué aux prix de certaines matières de base et accompagner la hausse de leurs prix sur le marché international, tout en préservant les équilibres financiers publics et sans recours à une loi de finances rectificative», a-t-il conclu.