Mme Kerry Kennedy, la présidente du Centre Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme vient d'ouvrir un nouveau front d'hostilité avec les autorités marocaines en attaquant l'action de la DST marocaine à Laâyoune. Elle l'accuse d'avoir frappé une militante sahraouie. La DST en train d'empêcher la délégation de prendre des photos, selon Kerry Kennedy. Soukaina Jed Ahlou, président du Forum de la femme saharaouie, aurait été frappée par les forces de l'ordre marocaines. Que le gouvernement marocain ne s'attende pas à un rapport équitable de la part de la présidente du Centre Robert Kennedy sur sa visite au Sahara. Avant même d'avoir terminé sa tournée dans la région, Mme Kerry Kennedy a déjà donné le ton. Elle vient de publier, alors qu'elle se trouvait encore à Laâyoune, un article avec photos à l'appui, sur l'Huffingtonpost. Elle accuse ouvertement les services secrets marocains (DST) de vouloir empêcher des saharaouis de la rencontrer, de recourir systématiquement à la violence contre les sympathisants du Polisario et de la suivre durant ses multiples déplacements dans la ville. Des victimes de violences racontent Mme Kennedy raconte qu'une personne qu'elle présente comme étant membre de la DST a tenté d'arracher des mains de sa fille, Mariah, 17 ans, une caméra alors qu'elle prenait des images d'une femme tabassée par des membres des forces de l'ordre. Suite à cet incident, Mme Kenndey a écrit que des membres de la délégation ont visité l'hôpital principal de Laâyoune, l'hôpital Moulay Hassan Belmehdi, pour prendre des nouvelles de la santé de la victime qui n'est autre que Soukaine Jed Ahlou, présidente du Forum de la femme saharaouie. La version marocaine de cet incident parle plutôt de «simulacre d'évanouissement sur la voie publique dans la ville de Laâyoune, au passage du cortège d'une délégation de la Fondation Robert-Kennedy pour la justice et les droits de l'homme.» Dans son article, la présidente du Centre Robert Kennedy a oublié de mentionner la fonction qu'exerce sa fille au sein d'une mission d'observateurs des droits de l'Homme au Sahara et dans les camps de Tindouf. Eloges à Aminatou Haidar Pour l'Américaine, ce cas de violence dont elle a été témoin «est loin d'être un cas isolé. Nous avons rencontré une douzaine de femmes dont les fils et les maris ont été battus et sont toujours en prison pour leur activisme non-violent. Nous avons rencontré un groupe d'avocats qui a dit que depuis 1999, ils ont représenté plus de 500 cas comme celui que nous avons vu aujourd'hui : «les manifestants non-violents meurtris, ensanglantés, et, trop souvent, assassinés - et toujours, toujours accusés de crimes. Pendant toutes ces années, les tribunaux ont acquitté seulement trois victimes sahraouies», détail l'article. Ne cachant nullement ses convictions en faveur de l'action des sympathisants du Polisario à Laâyoune, Mme Kerrey Kennedy n'a pas tari d'éloges sur Aminatou Haidar qu'elle qualifie de «Ghandie sahraouie», louant sa résistance non-violente pendant vingt ans à l'occupation marocaine de sa terre natale». Le 25 août, la présidente du Centre Robert Kennedy et les autres observateurs qu'elle l'accompagne se sont réunis, dans le domicile d'Aminatou, avec une délégation de Polisariens de l'intérieur. La publication du rapport de la mission du ce Centre devrait coïncider avec le début des travaux de la 4e commission de l'ONU consacrée à la décolonisation, le dossier du Sahara y figure en bonne place.