Alors qu'elle continue de perdre du terrain face aux Etats-Unis pour le cas de l'Espagne, l'Algérie ne compte pas lâcher l'Italie, son premier client pour le gaz. Ce lundi, le chef du gouvernement Mario Draghi se rend à Alger, pour rencontrer le président Abdelmadjid Tebboune. «C'est une erreur de n'avoir pas diversifié nos approvisionnements énergétiques. Cela représente un facteur de vulnérabilité», avait-il reconnu devant le Parlement italien, avait-il reconnu devant le Parlement italien alors que le premier fournisseur de gaz, en l'occurrence la Russie, avait entamé son invasion de l'Ukraine, rappelle Les Echos. Le voyage de Draghi avait été précédé à Alger, en novembre par celle du président italien Sergio Matarella et le 28 février, par son ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, pour discuter d'une augmentation des livraisons de gaz. L'Algérie est le deuxième fournisseur de gaz de l'Italie, derrière la Russie qui assure plus de 40% de sa consommation annuelle d'environ 80 milliards de m3, rappelle-t-on. En 2020, le volume global des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Italie a atteint près de 6 milliards de dollars (USD), dont 3,5 milliards USD d'exportations algériennes vers l'Italie (notamment des hydrocarbures) et 2,42 milliards USD d'importations de ce pays (des équipements surtout), rappelle pour sa part l'agence APS. Celle-ci note que «l'Italie a constitué, durant le premier trimestre 2021, la première destination des exportations algériennes de gaz avec un volume total de 6,4 milliards m3, soit une progression de 109% par rapport à 2020». Les deux pays sont reliés par le Gazoduc TransMed, aussi appelé Enrico Mattei, qui passe par la Tunisie, avec une capacité d'exporter jusqu'à 32 milliards de m3 de gaz par an.