Les médias algériens ont de nouveau accusé le Maroc de comploter contre leur équipe nationale de la Coupe du monde 2022, qui sera organisée par le Qatar, à seulement quelques jours des matches de barrage contre le Cameroun. Quelques jours après les deux matches entre l'équipe nationale algérienne et son homologue camerounaise, pour se qualifier pour la Coupe du monde 2022 au Qatar, les médias algériens ont repris leurs accusations à l'encontre du Maroc. Ils lui reprochent de «prévoir» d'exclure l'équipe algérienne. Le journal Echorouk, proche des cercles décisionnels en Algérie, a en effet abordé ce sujet dans un article intitulé «Un stratagème marocain pour exclure l'Algérie de la Coupe du monde au Qatar». Le média algérien a avancé que la Fédération royale marocaine de football, dirigée par Fouzi Lekjaa, continue de «propager sa haine contre l'équipe nationale algérienne». Elle «envisage, dans les coulisses et au niveau de la Confédération africaine de football (CAF), d'exclure l'équipe nationale des qualifications pour la Coupe du monde prévue entre le 2 novembre et 18 décembre 2022 au Qatar», ajoute le journal. Echorouk cite une «source bien informée», selon laquelle «la désignation des deux arbitres du Botswana, Joshua Bondo et le Gambien Bakari Gassama, pour gérer les deux matches de l'Algérie contre le Cameroun, par la commission d'arbitrage de la CAF, n'était pas innocent du tout». La même source a rappelé que l'arbitre Joshua Bondo «a failli faire perdre l'équipe nationale lors de son match contre le Burkina Faso lors du deuxième tour de la phase de groupes des éliminatoires de la Coupe du monde, qui s'est déroulée au stade de Marrakech au Maroc». La «source» du journal a accusé Yahya Hadka, membre marocain de la commission d'arbitrage de la CAF ainsi que Fouzi Lekjaa d'avoir «tenté de perturber» le onze national algérien, «en choisissant Bondo, l'arbitre controversé, pour diriger le match Cameroun-Algérie». Des allégations relayées même par Abdelmadjid Tebboune Pour étayer sa thèse complotiste, la presse algérienne a rappelé la désignation de l'arbitre –pourtant sud-africain- Victor Gomez, pour diriger le match entre le Maroc et la République démocratique du Congo. Bien qu'elle reconnaisse «sa compétence», la même source a pointé un choix destiné à «protéger les Lions de l'Atlas» et «faciliter leur mission sur le terrain, dans le but de revenir avec un résultat positif qui leur permette de jouer confortablement le match retour pour atteindre la Coupe du monde». Le journal algérien a égalemment accusé le président de la FRMF de «travailler depuis un certain temps pour déstabiliser l'équipe algérienne, même si ses intérêts ne sont pas en conflit avec l'équipe marocaine». Et de critiquer également le silence de la Fédération algérienne de football qui se serait «contentée d'adresser une plainte officielle à la CAF sur «la désignation de l'arbitre Bondo». Ce n'est pas la première fois que la presse algérienne accuse la FRMF de «comploter» contre l'équipe nationale algérienne. Elle a précédemment imputé à Fouzi Lekjaa la disqualification des Fennecs du premier tour de la Coupe d'Afrique disputée au Cameroun. En novembre dernier, même le président algérien Abdelmadjid Tebboune s'en est mêlé, accusant dans une interview accordée à la presse de son pays, «des éléments de l'intérieur et des parties étrangères en provenance de cette direction (l'ouest, pour signifier le Maroc, ndlr) de saper le moral de Jamal Belmadi». «Ils ont mobilisé leur sites électroniques» contre l'entraineur de l'équipe de football de l'Algérie. Pour eux «l'essentiel est de créer, par tous les moyens, des problèmes à l'Algérie», a-t-il renchéri. La sélection nationale algérienne affrontera son homologue camerounaise, le 25 mars, au complexe multisports de Japoma, situé dans la ville camerounaise de Douala, pour le match aller, avant que les deux équipes ne se rencontrent lors du match retour au Stade Mustapha Tchaker de Blida, le 29 du même mois.