Le ministre algérien des Transports, Aissa Bekkai a déclaré mardi que la ligne maritime entre l'Algérie et la Mauritanie démarrera entre le 20 et le 24 février, de manière régulière. Invité sur la chaîne de télévision Echorouk TV, il a assuré que son ministère a coordonné avec le département du commerce et des exportateurs afin que cette ligne soit effective et permanente, afin de soutenir la coopération commerciale entre les deux pays. Aissa Bekkai a également annoncé que cette ligne maritime sera soutenue par la ligne aérienne vers Nouakchott et le Sénégal. Le discours du responsable algérien sur le lancement de la ligne maritime entre l'Algérie et la Mauritanie intervient des semaines après que le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ordonné l'ouverture d'une ligne maritime, avec la République islamique de Mauritanie, dans les meilleurs délais. L'Algérie avait précédemment annoncé le début des travaux sur cette ligne régulièrement en avril de l'année dernière. Un premier voyage a été même effectué, sans qu'il y ait un deuxième. À l'époque, l'agence APS avait indiqué que cette ligne réduirait le délai d'exportation vers la Mauritanie à cinq jours, et qu'un départ est prévu tous les 20 jours pour exporter divers produits algériens vers la Mauritanie ainsi que ses pays africains voisins. L'Algérie veut renforcer son rôle régional à travers le volet économique. Le gouvernement algérien souhaite aussi se débarrasser du complexe de la rente pétrolière, bien que cet effort reste insaisissable compte tenu des obstacles structurels et organisationnels, de la faible compétitivité des institutions algériennes, ainsi que les obstacles liés à l'environnement local. En août 2018, l'Algérie a inauguré une route frontalière, pour exporter ses produits vers la Mauritanie et les pays d'Afrique de l'Ouest. Cependant, la longueur de la route et le terrain difficile l'ont rendu presque hors service. L'Algérie cherche, par sa route terrestre avec la Mauritanie et sa ligne maritime, à concurrencer les exportations marocaines vers les marchés ouest-africains. Cet objectif reste loin d'être atteint, compte tenu de la différence de coût d'exportation et de la diversité des exportations marocaines par rapport à leur homologue algérien.