Samedi 5 février, la centaine d'acteurs que compose le Forum pour l'islam de France (Forif) se réunira pour marquer la nouvelle étape voulue par le gouvernement dans la représentation de l'islam en France, après les nombreux déboires du Conseil français du culte musulman (CFCM). Quatre thèmes de travail seront abordés par le Forif, selon Le Figaro. Alors que les actes anti-musulmans progressent depuis 2019, le Forif étudiera la mise en place d'une «structure dédiée aux sujets de la sécurisation des lieux de culte et des actes antimusulmans» indépendante des associations cultuelles. Composée de juristes, sociologues, psychologues et acteurs du terrain, la structure a pour finalité de devenir l'interlocuteur des autorités pour «professionnaliser la prise en charge de la lutte». Le groupe de travail soulève l'absence de formation identifiée par «la majorité des imams», alors que «ceux qui ont reçu une formation théologique sont diplômés des universités islamiques à l'étranger». Face à la difficulté de former les imams en France, la définition d'un «statut» de l'imam est préconisée, avec «2 ou 3 catégories d'imams» envisagées (celui assurant les prières quotidiennes, du vendredi, le prédicateur ou le conférencier). Pour leur formation, un organisme pourrait être mis en place pour assurer la reconnaissance des diplômes religieux en France. Pour l'aumônerie, une «nouvelle autorité cultuelle d'accompagnement» devrait être proposée comme interlocuteur des pouvoirs publics. Indépendante et représentative, elle devrait faire le lien avec les ministères de la Justice, des Armées et de la Santé, en remplacement de la mission exercée par le CFCM qui vit ses derniers jours. En outre, elle sera chargée de «déterminer des critères de sélection des aumôniers, en particulier s'agissant de la formation théologique et intellectuelle». Enfin, s'en tenant à la loi confortant le respect des principes de la République adoptée en 2021, là encore le groupe de travail se propose de devenir l'interlocuteur des pouvoirs publics et d'être sollicité pour l'élaboration des textes d'application et de guides de bonnes pratiques pour les associations et les acteurs de terrain.