Le sous variant d'Omicron BA.2 nécessite, selon les connaissances et données disponibles à ce jour, plus de vigilance que d'inquiétude, a indiqué samedi le médecin et chercheur en systèmes et politiques de santé, Tayeb Hamdi. Dans une analyse intitulée «Le sous variant BA.2 : la pandémie n'est pas derrière nous», il a noté que le sous variant BA.2 d'Omicron n'est pas un nouveau variant proprement dit, mais «un sous variant de la même lignée d'Omicron». Le sous variant BA.1 dominant depuis quelques semaines et ce sous variant appelé BA.2 qui appartient à la même lignée mais comporte une trentaine de mutations de plus que l'omicron «original», dont presque une dizaine sur la protéine Spike qui permet l'entrée du virus dans la cellule humaine et qui est aussi la cible des vaccins, a-t-il expliqué. Selon le médecin, la communauté scientifique soupçonne ce sous variant d'être plus transmissible que l'Omicron «original», qui lui-même est déjà hautement contagieux et responsable de ces grandes vagues qui frappent plusieurs pays. BA.2 a été détecté pour la première fois en Chine le 31 décembre dernier sur un homme qui revenait de l'Inde, est déjà présent aujourd'hui dans plus de 40 pays, a-t-il fait savoir. Et de noter que cette propagation planétaire est un premier indicateur de forte transmissibilité. Les premières observations de la l'évolution de la situation épidémique en Inde, d'où BA.2 est soupçonné être originaire et au Danemark, où il est devenu majoritaire, laissent supposer que la virulence serait la même qu'Omicron, a-t-il précisé, notant que même si rien n'est encore certain, la résistance aux vaccins et à l'immunité acquise par une infection antérieure, ne serait pas différente de celle d'Omicron. En ce qui concerne les tests de dépistage, le médecin chercheur a souligné leurs efficacité face aux infections par ce sous variant, ce denier échappe malheureusement au criblage par PCR, qui est une méthode intermédiaire entre un PCR normal qui ne reconnait pas les variants et le séquençage. «Avec une virulence et un échappement immunitaire qui seraient similaires à Omicron, ce sous variant ne risquerait pas dramatiser l'évolution de la pandémie, sauf rendre les vagues actuelles plus hautes et plus longues que prévues», a-t-il estimé.
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