Le Maroc et l'Egypte sont parvenus à une solution au différend qui les oppose au sujet de l'accord de libre-échange. Des médias égyptiens ont ainsi rapporté, citant des sources au ministère égyptien du Commerce et de l'industrie, qu'un accord final avait été conclu avec le gouvernement marocain pour exempter les voitures de la marque Renault fabriquées en Maroc des droits de douane à l'importation, en application de l'Accord d'Agadir. La nouvelle décision exonérant les voitures de Renault des droits de douane sera appliquée immédiatement au premier envoi qui parvient aux douanes égyptiennes, ajoutent les mêmes sources. La partie égyptienne a également accepté d'accréditer l'Institut marocain de normalisation (IMANOR), pour délivrer un certificat prouvant que les usines et les entreprises marocaines ont mis en place un système de contrôle de la qualité. L'Accord d'Agadir est un accord commercial arabe qui vise à long terme à faciliter la mise en œuvre d'un marché arabe commun, et à court terme à établir une zone de libre-échange entre les pays arabes méditerranéens. Signé par l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie en 2004 à Agadir, il prévoit que les voitures produites dans les pays de l'accord sont exonérées de droits de douane, à condition que la proportion de la composante locale ne soit pas inférieure à 40%. A rappeler qu'en juillet 2021, Moulay Hafid Elalamy, alors ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique, avait révélé que s'agissant des exportations de voitures fabriquées au Maroc, l'Egypte «n'accueille que celles fabriquées dans l'usine SOMACA et refuse celle montées dans l'usine Renault à Tanger». Il avait également ajouté que des entretiens avec son homologue égyptienne Nevine Gamea ont eu lieu pour dépasser ces blocages.