Un financement de 836 millions dirhams (MDH) sera mobilisé pour assurer la continuité de l'approvisionnement en eau potable au niveau du bassin de l'Oum Er-Rbia, a indiqué ce lundi à Béni Mellal le ministre de l'Equipement et de l'eau, Nizar Baraka, lors du conseil d'administration de l'Agence du bassin hydraulique de l'Oum Er-Rbia au titre de l'année 2021. Une convention de partenariat a été signée pour le financement et l'exécution de mesures urgentes et structurelles au niveau du bassin de l'Oum Er-Rbia. Le ministère de l'Equipement veillera à la mise en œuvre de cette convention à travers l'accélération du rythme de réalisation des travaux des barrages de Tagzirth et de l'Oued Lakhdar et la surélévation du barrage d'Imfout. Il s'agit également de la programmation de la réalisation du barrage Tioughza dans la région d'Azilal en 2027 et de la construction des petits barrages et lacs collinaires dans le bassin de l'Oum Er Rbia, tout en apportant un appui financier et technique pour la mise en œuvre des mesures urgentes et exceptionnelles d'approvisionnement en eau potable au niveau du bassin. Il est également question de la réalisation d'une usine de dessalement de l'eau de mer pour assurer l'approvisionnement en eau potable de la ville de Safi, et d'une station de dessalement de l'eau de mer dans la région de Casablanca-Settat afin de réduire la pression sur les ressources du bassin. M. Baraka a également cité la réalisation du projet de liaison des systèmes d'approvisionnement nord et sud du Grand Casablanca pour renforcer les capacités à partir du bassin du Bouregreg, ainsi que la réalisation du projet de liaison des bassins du Sebou, du Bouregreg et de l'Oum Er Rbia pour transférer un volume annuel total d'eau compris entre 500 et 800 millions de m3 par an. Au cours de cette réunion, le ministre a fait observer que le bassin de l'Oum Er-Rbia est marqué par une irrégularité des ressources en eau face à une forte demande, alors que l'année hydrologique passée a connu un déficit remarquable des précipitations ce qui a affecté négativement le volume des apports en eau au niveau des retenues des barrages de la région avec un déficit total de 53% par rapport à la moyenne annuelle.