Le Maroc a réalisé des avancées notoires en matière de défense des droits des femmes et d'équité, dans les domaines d'égalité homme-femme et de réduction de la mortalité maternelle, a affirmé jeudi à Rabat, le représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Luis Mora. Intervenant lors de la présentation du rapport sur l'état de la population mondiale intitulé «Mon corps m'appartient : Revendiquer le droit à l'autonomie et à l'autodétermination», Mora a salué le nouveau modèle de développement marocain qui a mis au cœur de ses priorités l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme. Le rapport mondial de l'UNFPA au titre de l'année 2021 regrette que, malgré les garanties constitutionnelles, les femmes ne disposent que de 75% des droits légaux des hommes à travers le monde, relevant que les femmes et les filles n'ont souvent pas le pouvoir de contester ces disparités. La marginalisation économique peut nuire à l'indépendance financière d'une femme, diminuant sa capacité à prendre des décisions autonomes en matière de sexualité, de santé et de contraception, notant que les difficultés engendrées par la pandémie de Covid-19 n'ont fait qu'empirer la situation des femmes à travers le monde. La coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies pour le développement (SNUD) au Maroc, Sylvia Lopez-Ekra, a rappelé que «toute femme a le droit de disposer de son corps, de bénéficier de soins et d'exprimer ou non son désir de maternité», regrettant une forte hausse de violences sexuelles et domestiques, obstacles aux soins de santé, grossesses non désirées, pertes d'emplois, déscolarisations et mariages précoces pendant la pandémique. Ce rapport, consacré notamment à l'accomplissement de l'indicateur des Objectifs de développement durable relatif à l'autonomie corporelle et aux droits reproductifs des femmes, a été porté entre autres sur la violation du droit des femmes à disposer pleinement de leurs corps, du manque d'autonomie corporelle de centaines de millions de femmes et de filles à travers le monde ou encore de l'absence de soins médicaux. Le rapport recommande d'investir dans l'éducation ainsi que dans les normes sociales assurant l'égalité des sexes, tout en mettant l'accent sur l'importance du cadre législatif et le rôle central à jouer par les professionnels de santé dans l'accès aux soins.