Le débat de ce mercredi 10 novembre à la Chambre des représentants, a permis au président de Vox d'annoncer officiellement la présentation d'une proposition de loi pour durcir les conditions d'octroi de la nationalité espagnole aux étrangers. Dans le viseur de la formation d'extrême, évidemment, les Marocains. Santiago Abascal a expliqué que l'initiative législative de son parti a pour objectif de mettre un terme, selon ses dires, «aux pratiques frauduleuses» dans le processus d'acquisition de la nationalité espagnole afin de «garantir que la nationalité espagnole soit un gage de loyauté et d'engagement historique avec le passé, le présent et l'avenir de la nation espagnole». Pour faire face à l' «invasion» des Marocains, la formation d'extrême droite propose une résidence de 15 ans des requérants en Espagne, au lieu de 10 années en vigueur actuellement. La maitrise de la langue espagnole, attestée par un document officiel, et un examen écrit portant sur les connaissances des demandeurs des lois constitutionnelles, historiques et culturelles de l'Espagne, sont deux autres prérequis exigés par Abascal. Enfin, Vox propose le «renoncement» pur et simple des requérants à leur ancienne nationalité. Ce tour de vis réclamé par Vox a été précédé, trois jours auparavant, par une mise en garde de Santiago Abascal contre «les menaces déclarées du Maroc qui restent impunies comme toujours, parce que le gouvernement eqpagnol est redevable à ses ennemis. C'est très grave parce que l'attentat le plus terrible de l'histoire (du 11 mars 2004, ndlr) a été commis par des Marocains résidents en Espagne». Le chef de Vox réagit, ainsi, aux nombreux messages de félicitations échangés par les MRE d'Espagne sur le compte Twitter de l'ambassade du royaume à Madrid à l'occasion de la commémoration de la Marche verte, rapporte El Mundo.