Tout en qualifiant les informations sur une crise maroco-russe de «fausses» et n'existant que dans l'imagination de leur auteur», la diplomatie russe a dénoncé, jeudi dans un démenti officiel, les tentatives du journal algérien Echourouk et d'autres médias visant les relations bilatérales entre Moscou et d'autres pays, dont le royaume. Le ministère russe des Affaires étrangères a démenti, jeudi, des informations parues dans la presse algérienne sur une crise entre la Russie et le Maroc à cause de l'Algérie. Dans un démenti officiel, la diplomatie russe a indiqué que «les informations sur les relations maroco-russes 'extrêmement tendues' sont fausses et n'existent que dans l'imagination de leur auteur». ⚡️ The @echoroukonline newspaper published #fakenews on Russia. ❗️ The information about "the extremely tense" Russia-Morocco relations is divorced from reality and exists only in the author's imagination. ? https://t.co/VvBF58RJjT pic.twitter.com/CYFaaxPGAy — MFA Russia ?? (@mfa_russia) October 29, 2021 Sur son site, le ministère pointe une tentative de «jongler avec les faits» et «diffuser des mensonges purs et simples», ajoutant que le journal echorouk a récemment publié un autre faux article sous le titre «L'Algérie à l'origine de la crise entre la Russie et le Maroc». «Nul doute que le journal peut prétendre à un prix dans deux catégories à la fois : en tant que modèle classique de désinformation et pour fausse analyse», fustige la diplomatie russe. Celle-ci estime que «l'auteur de l'article cite en quelque sorte un certain nombre de faits», comme la suspension des vols entre Rabat et Moscou, le rappel de l'ambassadeur russe au Maroc, Valeryan Shuvayev et la décision de reporter le Forum de coopération russo-arabe prévue au Maroc cette semaine octobre. «Il conclut, perdu, que 'les relations russo-marocaines sont au plus bas' et traversent une crise soigneusement dissimulée par les deux pays», poursuit-elle. Accusant les auteurs de ces fake news de «vivre dans un univers parallèle et ne rien savoir de la pandémie du Covid-19», le démenti rappelle que «les autorités marocaines ont suspendu les vols vers/depuis la Russie en raison de la détérioration de la situation sanitaire et épidémiologique» dans ce pays, réfutant l'existence de «sous-texte politique de cette décision». Il ajoute qu'en réalité, l'ambassadeur russe à Rabat était en vacances planifiées dans son pays et «rentre à Rabat le 24 octobre» pour «reprend ses fonctions». Une analyse plagiée ? Quant aux relations «extrêmement tendues» entre Rabat et Moscou, la diplomatie russe la qualifie de «déconnectée de la réalité» et rappelle que le ministère marocain des Affaires étrangères a «catégoriquement rejeté les allégations de crise dans les relations bilatérales» entre les deux pays. «Le ministère des Affaires étrangères de la Russie lui emboîte le pas. Lors de sa rencontre avec l'ambassadeur du Maroc en Russie Lotfi Bouchaara le 21 octobre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov s'est dit perplexe face aux allégations diffusées par plusieurs médias sur un refroidissement des relations entre Moscou et Rabat.» Démenti de la diplomatie russe La même source rappelle que le diplomate russe a déclaré que «la coopération bilatérale polyvalente et mutuellement bénéfique progresse régulièrement et que l'ambassadeur de Russie au Maroc Shuvayev joue un rôle important dans sa promotion». «Il n'y a pas de refroidissement dans les relations maroco-russes» Pour le ministère, «c'est un secret de polichinelle que de nombreux pays, y compris des acteurs extérieurs, sont très déçus par les liens croissants de Moscou avec l'Algérie, le Mali, le Maroc et d'autres pays de la région» et «utilisent tous les moyens, y compris la désinformation, pour creuser un fossé dans les relations bilatérales afin de les endommager». L'article du journal Echorouk, publié le 18 octobre dernier, reprend en réalité les mêmes éléments d'analyse d'un autre article, mis en ligne un jour auparavant par Alquds Al Arabi, qui a «pointé les prémices d'une crise diplomatique entre Rabat et Moscou», en préférant mettre en exergue certains faits sans liens directs et en omettant d'autres, comme les rencontres, durant ce mois d'octobre, entre l'ambassadeur du Maroc en Russie et des responsables russes.