Le 13 novembre 2020, le Polisario annonçait son retrait de l'accord du cessez-le-feu de 1991. Depuis, le Front a enregistré au moins 13 pertes humaines dans ses rangs armés. Un bilan établi par un média proches de la direction du mouvement dirige Brahim Ghali. Des éléments, dont certains occupait de hautes responsabilités dans son appareil militaire, tel Dah El Bendir, le chef du corps de la gendarmerie, ont été tués lors des frappes menées par les Forces armées royales (FAR). Le bilan a révélé aussi le déplacement de 4 749 personnes qui résidaient, avant le 13 novembre, dans ce que le Polisario considère comme «territoires libérés», vers les camps de Tindouf. «Ils n'ont pas de maisons et vivent grâce au peu d'aides qu'ils reçoivent des autorités sahraouies et du Programme alimentaire mondial (PAM)» des Nations unies, déplore la même source. La semaine dernière, un autre média du Polisario a pointé du doigt le lancement d'une «guerre sans planification», «qui se poursuit sans évaluation et qui continue à faire des victimes parmi les fils du peuple». «Le feu de novembre», une allusion à la reprise des armes contre le Maroc, «n'a brûlé que les cœurs des citoyens de l'Etat en exil dont les yeux sont rivés vers le mur [de sécurité érigé par le Maroc, ndlr] et ses informations», a-t-il ajouté.