En Algérie, la piste des présumés pyromanes à l'origine des incendies de forêts en Kabylie, bat visiblement de l'aile. Pourtant, le jeudi 12 août dans une allocution télévisée, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé l'arrestation de «22 suspects» dont certains seraient des membres du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), considéré comme proche du Maroc. Désormais, le pouvoir algérien avance une origine plus technologique : des «drones ennemis» de fabrication israélienne. Dans un long article cousu de fil blanc, le quotidien Le Jeune Indépendant a repris les thèses d'un complot maroco-israélien contre l'Algérie avancées par les officiels algériens. «Israël a développé la technologie d'un type précis de drone, capable de devenir un lance-flammes, ou un lance grenades.» Le Jeune Indépendant La même publication reconnait que «les informations techniques sur cette machine sont rares. On ne sait pas exactement s'il s'agit d'une simple plateforme téléguidée aérienne ou si elle est dotée de réelles capacités à effectuer des actions de manière automatisée». Le Jeune Indépendant affirme encore que «les israéliens ont largement expérimenté ces drones au Sud Liban, dans la bande de Gaza, mais aussi dans la guerre actuelle qui se déroule en Syrie». «Pour les observateurs, si cette hypothèse d'une agression sur nos forêts à partir d'un drone bien équipé est prouvée, l'affaire prendrait une toute autre dimension et confirmerait une fois de plus, non seulement la complicité d'une organisation terroriste intérieure (une allusion au MAK, ndlr), mais aussi la malveillance de pays étrangers». Et de préciser que «la collusion maroco-israélienne est présente dans nos esprits avec l'affaire d'espionnage Pegasus, l'accord de coopération et d'encadrement militaire entre les deux entités et leur normalisation». Pour unique argument, le journal rappelle que «l'armée du Makhzen a fait appel à ses alliés sionistes dans sa guerre contre les Sahraouis. L'usage des drones israéliens a été dense ces derniers mois, depuis la violation du cessez-le-feu en novembre 2020. Dernier exemple, le chef de la gendarmerie sahraouie, Dah Bendir, a été ciblé par un drone israélien».