L'ambassadeur israélien accrédité au Maroc, David Gorvin, apporte davantage d'eaux aux moulins des officiels et médias algériens tirant à boulets rouges sur les relations maroco-israéliennes. Dans une interview accordée à la chaîne d'information israélienne i24NEWS, le diplomate a été invité à donner son opinion sur la crise maroco-algérienne. Gorvin a d'abord joué la carte de la prudence, soulignant que l'Etat hébreu «ne veut pas s'ingérer dans ce type de dispute», avant de lâcher qu' «il est très clair qu'il s'agit d'une tentative du régime algérien d'essayer de détourner l'attention des problèmes intérieurs». Des propos qui ne sont pas sans rappeler les préoccupations exprimées, le 13 août à Casablanca, par le ministre des Affaires étrangères israélien, Yaïr Lapid : «Nous partageons une certaine inquiétude quant au rôle de l'Etat algérien dans la région, qui s'est rapproché de l'Iran et mène actuellement une campagne contre l'admission d'Israël à l'Union africaine en tant qu'observateur.». Des déclarations, condamnées par le département de Lamamra dans un communiqué publié le 15 août. La semaine dernière, l'Algérie a annoncé avoir déjoué un «complot» visant à porter atteinte à sa stabilité. Il serait l'œuvre d'une «organisation terroriste (…) épousant la tendance séparatiste», avec la complicité de «l'entité sioniste et un Etat en Afrique du nord», en allusion au Maroc. Sur le volet des relations israélo-marocaines, l'ambassadeur s'est félicité de la qualité des liens «sociaux et culturels» tissés «depuis des décennies» entre son pays et le royaume. «La reprise des relations diplomatiques (le 10 décembre 2020, ndlr) nous a permis de développer des vols directs, des échanges commerciaux, nous avons signé des accords économiques très importants. Nous avons créé des groupes de travail dans divers domaines tels que l'agriculture et l'industrie. Ces groupes de travail constituent un mécanisme qui nous permet de renforcer les relations bilatérales», a-t-il affirmé. Article modifié le 2021/10/20 à 17h45