Le chef du gouvernement s'est engagé à créer, à l'horizon 2026, un million de postes d'emploi directs. C'est la principale annonce du programme de l'exécutif présenté par Aziz Akhannouch devant les deux Chambres du Parlement. Aziz Akhannouch a présenté, ce lundi 11 octobre devant les députés et les conseillers réunis en séance conjointe, les grandes lignes du programme de son gouvernement. «Un programme élaboré dans le cadre d'une approche participative entre les composantes de la majorité (…) C'est le programme de l'espoir» qui est à même d'assurer au Maroc «de sortir de la crise post-pandémie du Covid-19». «C'est un pacte d'honneur avec les citoyens», a-t-il précisé. Une déclaration qui s'articule sur des principes, des engagements et des priorités. Tous les secteurs seront «au centre des préoccupations», a affirmé le chef de l'exécutif. Toutefois une attention particulière sera accordée aux départements la Santé et l'Eduction nationale, érigés en «choix stratégiques», a-t-il expliqué. A cet effet, il a promis de renforcer le contrôle de la bonne gouvernance dans ces deux secteurs. Akhannouch s'est engagé aussi à opérer une hausse du budget consacré au ministère de la Santé et à améliorer la qualité des services sanitaires sur l'ensemble du territoire nationale. Dans sa déclaration gouvernementale, Aziz Akhannouch a annoncé la création, à l'horizon 2026, d'«un million de postes d'emploi». Une promesse qui figurait déjà dans le programme électoral du RNI pour les élections du 8 septembre. Il a souligné que l'emploi constitue un «axe central dans la politique du gouvernement». Le chef du gouvernement s'est engagé à réserver, d'ici 2026, 30% des emplois à créer aux femmes contre 20% actuellement. Il a ainsi promis le lancement, en 2022, de chantiers de travaux «grands et petits, dans le cadre de contrats provisoires, sans condition de qualifications (pour les concernés), au niveau des collectivités territoriales, et avec le partenariat d'associations de la société civile et des coopératives locales. Ce programme garantira au moins, dans les deux prochaines années, 250 000 postes directs d'emploi. Quelques lignes pour les MRE Le programme du gouvernement consacre, par ailleurs, la priorité à l'opérationnalisation du nouveau modèle de développement, un chantier lancé par le roi Mohammed VI. D'ailleurs, trois membres de la Commission spéciale sur le modèle de développement, Chakib Benmoussa, Abdellatif Miraoui et Leila Benali, ont intégré le cabinet Akhannouch pour veiller à la mise en œuvre des recommandations de la CSMD. Côté social, le chef de l'exécutif s'est engagé à poursuivre la généralisation de la couverture médicale, un autre projet initié par le souverain. Akhannouch a fait état de la mise en place d'une politique sociale destinée aux «familles vivant dans la précarité». A cet effet, il a annoncé que son gouvernement accordera «des indemnités aux familles démunies» et «un revenu minimum pour les personnes âgées» mais sans donner de chiffres. A noter que lors de la campagne électorale des élections du 8 septembre, le RNI a promis 1 000 dirhams par mois pour cette catégorie de Marocains. Sur les traces de ses prédécesseurs, Akhannouch a pris l'engagement de «protéger la classe moyenne» dans les villes et même d'«émerger une classe moyenne dans le monde rural» durant son mandat. Le chef du gouvernement a consacré aux MRE un paragraphe dans sa déclaration. Il a notamment affirmé la détermination de son cabinet à «réaliser un nombre de programmes et de projets pour améliorer leurs conditions et défendre leurs droits et leurs intérêts, aussi bien dans tout ce qui se rapporte aux volets culturels, éducationnels et sociaux, que de les accompagner juridiquement par une simplification des procédures et l'examen et le traitement des plaintes». En revanche, il n'a fait aucune annonce sur la participation politique directe des MRE aux élections au Maroc.