Que ce soit à Agadir ou à Marrakech, le chef du parti de la colombe n'est pas venu les mains vides. Aziz Akhannouch a dévoilé, en fin de semaine dernière, son contrat politique avec cinq engagements déclinés en 25 mesures qui sont exposées tout au long du roadshow national du RNI. C'est devant les instances et militants du parti de la colombe que Aziz Akhannouch, chef du Rassemblement national des indépendants (RNI), a présenté jeudi et samedi derniers à Agadir et Marrakech, les grandes orientations de son programme électoral pour la période 2021-2026. Lors de ces deux escales de la tournée nationale d'échange et de communication politique programmée par le parti, le décor a été planté. Au total, cinq engagements ont été pris sur la base des tournées d'échanges déjà menées par le RNI durant les cinq dernières années. Au total, il s'agit de 300.000 consultations, tenues notamment dans le cadre du programme « 100 Jours, 100 Villes » dédié à l'écoute des propositions et priorités des habitants des villes marocaines. Ces cinq engagements (protection sociale, système de santé, emploi, école de l'égalité et administration) forment le socle du contrat du parti de la colombe avec les électeurs. Conformément à la voie de la confiance, le RNI a fait des secteurs de la santé, l'emploi et l'enseignement les piliers de sa vision. Le programme électoral de cette formation politique compte, en tout, 25 mesures qui ont d'ailleurs été proposées et exposées lors de cette tournée. 1 million d'emplois en 2026 Parmi les mesures préconisées par Aziz Akhannouch figure la génération d'un million de postes d'emploi à l'horizon 2026 avec le lancement d'un programme d'urgence pour la création de 250.000 emplois à travers les projets relevant de la commande publique. À cause de la crise la Covid-19, près de 600.000 emplois ont été perdus. Cette crise sanitaire a, selon le RNI, accru l'urgence de mettre en œuvre une politique économique qui soit favorable à la croissance et à l'emploi. Pour la question de la santé, le RNI propose la mise en place d'une carte d'identité médicale, baptisée « RIAYA » (protection) qui permettra aux Marocains, selon Aziz Akhannouch, d'accéder aux soins dans les établissements de santé. Toujours dans le cadre de la santé, le président du RNI propose de verser une allocation sociale 300 DH, à partir de 2022, pour chaque enfant scolarisé dans la limite de trois enfants en plus d'une prime de naissance d'un montant de 2.000 DH en faveur des parents ainsi que la couverture des examens médicaux durant la période de la grossesse. Réhabilitation du rôle de l'enseignant Une autre proposition porte, quant à elle, sur le versement d'un revenu mensuel de 1.000 DH à l'horizon 2026 pour chaque Marocain âgé de plus 65 ans et ne bénéficiant pas de protection sociale. Le cinquième et dernier engagement détaillé par Aziz Akhannouch, concerne la réhabilitation du rôle de l'enseignant pour garantir une meilleure qualité de l'enseignement. Dans ce sens, le RNI préconise un salaire, en début de carrière, à hauteur de 7.500 DH au lieu de 5.000 DH en plus d'une formation continue. Selon le RNI, pour répondre au malaise des enseignants et progresser vers une véritable égalité des chances, il est nécessaire de tirer toutes les leçons des défaillances collectives, en particulier la qualité de la formation des enseignants. Elle a clairement été identifiée comme cause fondamentale de l'échec de l'école publique. D'autres mesures liées aux domaines de la santé et de la protection sociale ont été également annoncées lors de l'escale de Marrakech, par le chef du parti de la colombe. Doublement du budget de la santé Ces mesures prévoient un doublement du budget de la santé publique au cours des cinq prochaines années. Elles prévoient également de faire du médecin de famille un puissant levier qui permettra d'améliorer le dispositif de santé dans son ensemble. Ainsi, le parti prévoit aussi comme objectif de former 3.300 nouveaux médecins par an, mais aussi de motiver le personnel médical par le biais d'un système efficace de primes, en particulier pour les médecins qui sont affectés dans des zones éloignées du centre. Ce volet dédié aux soins de santé de qualité prévoit aussi, dans le cadre engagements précités, les primes d'éloignement pour les professionnels de santé afin de lutter contre les déserts médicaux et les points noirs qui plombent le secteur. Yassine Saber / Les Inspirations Eco