L'«Instance sahraouie contre l'occupation marocaine» a réagi, cette semaine, à l'expulsion par le Maroc deux avocates espagnoles ainsi qu'une Sahraouie de nationalité espagnole depuis Laâyoune, samedi 2 octobre. Dans un communiqué, l'ONG Pro-Polisario d'Aminatou Haidar a dénoncé la décision des autorités marocaines, affirmant que les «trois activistes» se rendaient au Sahara pour visiter l'activiste Pro-Polisario Soltana Khaya. «Les observatrices internationales n'ont pas seulement fait l'objet d'expulsion, mais étaient également soumises à des violences physiques et verbales de la part de membres des autorités d'occupation», accuse l'ISCOM, qui dit «fermement condamner» cette expulsion et la qualifie d'«encouragement aux éléments de la police marocaine de continuer à commettre leurs crimes contre les défenseurs des droits humains sahraouis». L'association dirigée par Aminatou Haidar saisit la même occasion pour «appeller la communauté internationale à faire pression sur le Maroc et l'obliger à respecter ses engagements internationaux liés à la question de la décolonisation du Sahara» et de «l'ouverture des territoires aux médias, aux observateurs internationaux et aux organismes internationaux des droits de l'Homme». Samedi, à peine arrivées par avion à Laâyoune en provenance des Iles Canaries, les deux activistes espagnoles et leur accompagnatrice ont dû reprendre un autre vol à destination de l'archipel, après une intervention des autorités locales.